• Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie                                                    Tissus j'alqa &Tarabuco

    A quelques jours d'intervale, nous avons déambulé dans deux des marchés les plus réputés de Bolivie: Tarabuco et Punata.

    Situé à une cinquantaine de km de Sucre, Tarabuco est un village quechua où se déroule chaque dimanche un des plus beaux marchés du pays. A 3200 m d'altitude, les maisons de tuiles et leur petit patio donnent à ce village un cachet particulier. Pour ne pas nous retrouver parmi les touristes qui font l'aller-retour dans la matinée dans des confortables bus, nous préférons prendre un combi la veille et passer la nuit sur place. Coincés au fond du mini-bus,on se rend compte une nouvelle fois que la notion d'espace vital n'est pas la même pour tous. En arrivant, on a peine à croire que demain se tiendra une grande feria. Aucune ébullition! Le temps semble s'être arrêté...

    Dans les rues et autour de la place, quelques habitants en tenue traditionnelle mastiquent de la coca ou font le plein de gras près des cuisines roulantes.

    En même temps que l'obscurité s'impose les températures commencent à bien baisser. Une seule gargotte propose une sopita... pas gloups! On s'enfile deux hamburgesas et l'on s'enferme dans la chambre d'hôtel. Un lit de 140 pour 4! 

    Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie          Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie Un api et ça repart...

      

    Depuis plusieurs siècles, ce marché reste inchangé. Bétails, céréales, fruits, tissus, épices, poudres et plantes médicinales, matériel agricole se vendent, s'achètent ou se troquent. Le troc, aujourd'hui quasiment disparu, se perpétue encore ici. Les négociations se déroulent dans une quiétude toute bolivienne.

    Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie

    Les indiens (Yamparas, Jalq’a, Llameros, Ch’utas, Tarabucos, Katus…) venus des villages alentours ne portent pas leur tenues pour faire plaisir aux touristes repérables à leurs gros zooms. Les sandales en pneu ont certes remplacées celles en cuir mais les costumes sont identiques à ceux du passé. Ponchos colorés et chapeaux de toutes sortes défilent sous nos yeux. Toutes les têtes sont couvertes de couvre-chefs à la forme et aux couleurs variées.

    Vêtements & chapeauxTarabuco & Punata, marchés de BolivieTarabuco & Punata, marchés de Bolivie

                                                     joq’ullu        montera

    Certains hommes portent le montera, Tarabuco & Punata, marchés de Boliviechapeau en cuir noir, arrondi, qui ressemble aux casques des conquistadores espagnols. En bandoulière, beaucoup ont un petit sac tissé, la « ch’uspa » qui sert à ranger les feuilles de coca. 


    Les femmes portent le joq’ullu, chapeau en laine rigide avec des perles de couleur. Les femmes mariées le portent sur le front, les célibataires légèrement de travers. Toutes sont couvertes d'un joli châle, le Lliaqllas.

    Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie                 Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie                Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie

    L'art du tissage atteint la perfection.

    Les tissus Tarabucos et J'alqas (déjà vus au musée de Sucre) sont généralement rouges et noirs et avec une minutie incroyable forment des motifs minuscules qui témoignent des coûtumes (agriculture, festivités, ...) de leur communauté.

      Tarabuco & Punata, marchés de BolivieTarabuco & Punata, marchés de Bolivie

                                         Harcèlement...en règle

    Sur la place, les stands d'artisanat et de vêtements faits mains accueillent les visiteurs et il faut s'enfoncer dans les ruelles pour découvrir les autres produits qui intéressent davantage les locaux.

     Tarabuco & Punata, marchés de BolivieTarabuco & Punata, marchés de Bolivie

    Nous revoyons avec plaisir Christiane & et Thanh. Nous échangeons nos coordonnées. Le destin semble vouloir nous rapprocher...

    Aux alentours de 4 heures, Loryne a terminé de négocier Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie et chargés de nos emplettes nous reprenons un bus "assurance-vie" (comprenez hyper lent) en direction de Sucre. Nos sacs nous attendent au deposito de l'hôtel Santa Cruz. Nous partons ce soir à Cochabamba...

     Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie On quitte Sucre et notre super gamelle...snif  

      

    Cochabamba & PunataTarabuco & Punata, marchés de Bolivie

    Encore une nuit de bus...Sur les conseils de certains voyageurs ont prévoit les couvertures. Mauvaise pioche, le bus n'est pas de toute première jeunesse (une panne) mais le chauffage est à bloc!!!

    Malgré la mécanique bruyante et défaillante, notre engin arrive avec 1 heure d'avance à Cochabamba. A cinq heures du matin, le hall du Terminal grouille de monde. On attend le lever du jour autour d'un café...Louna m'accompagne faire le tour des hôtels et nous revenons un peu désabusés. C'est pas chouette et les piaules donnent envie d'aller voir ailleurs...Pas le choix. Le petit patio de l'hôtel Elisa fait la différence. Pas de quoi rêver quand même.

    La balade matinale Tarabuco & Punata, marchés de Boliviedans la ville commence par un petit dèj                    (api & tojori avec pasteles)                parmi les gaz d'échappementsTarabuco & Punata, marchés de BolivieCocha est la troisième plus grande ville du pays et ça se voit. Ca circule dans tous les sens. Le "Routard" la décrit comme plus jolie que Sucre!! Sûrement un abus de coca et de chicha (boisson de maïs fermenté). C'est laid! Même la place n'arrive pas à faire oublier les bâtiments ternes. Tarabuco & Punata, marchés de BolivieEmbêteuse de pigeonsTarabuco & Punata, marchés de Bolivie Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie

            Gâteaux au plâtre               Empanadas locales

    Le marché de la Cancha est permanent et encombre les rues des quartiers proches du Terminal de bus. Tout se vend dans les parties couvertes, sous les stands bâchés ou sur les trottoirs. 

    Tarabuco & Punata, marchés de BolivieTarabuco & Punata, marchés de BolivieTarabuco & Punata, marchés de Bolivie

    Nos appétits ne sont heureusement pas énormes. Trouver un petit resto proposant des plats sympas est mission impossible. Tout est gras et en dehors du poulet frites souvent douteux pas grand chose à se mettre sous la dent... Les odeurs de graillon nous retournent l'estomac, alors on se nourrit de fruits (bananes, ananas, mandarines)et de cacahuètes.

      Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie

    Cochabamba n'était pas prévue dans notre itinéraire. La raison de notre présence ici est le marché de Punata. Chaque mardi, cette bourgade accueille le plus grand marché de Bolivie...intéressant.Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie

            Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie        Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie

                   acheteuses de stevia                             Voiture-chapeau

            Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie       Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie

               qui n'a pas ses tresses??

    Tarabuco & Punata, marchés de BolivieTarabuco & Punata, marchés de Bolivie

    Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie  Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie  Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie  Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie

     dealeuse de coca          il est bien gras mon poulet!            sac à môme                       Gelatinas, gelatinas, gelatinaaaas 

    Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie Bus de retour: aussi coloré que le marché

     


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  •                                    Farniente à SUCRE

    Etonnements en découvrant Sucre. Tout d'abord, les températures y sont plus douces que dans l'Altiplano et ça n'est pas pour nous déplaire. Située à Farniente à SUCREseulement 2700m, son climat est nettement plus doux. Alors, on a délaissé polaires, gants, bonnets et retrouvé nos claquettes. Ensuite, on apprend qu'elle  est la Capitale constitutionnelle (siège de la Cour Suprême) de la Bolivie. Comme de nombreux européens ignorants, nous pensions que La Paz était LA capitale. En réalité, c'est plus complexe qu'il n'y parait et une rivalité de longue date semble désunir ces 2 grandes villes. Encore davantage depuis l'élection du Président Evo Morales.

     Farniente à SUCRE

    Impressions et petites précisions:

    Sucre nous a d'emblée parue différente des autres villes boliviennes. Cette belle bourgeoise offre une douceur de vivre qui a de quoi charmer ceux qui, comme nous, s'y arrêtent. Les habitants y sont plus souriants et chaleureux qu'ailleurs. Au cours du voyage, peu de villes nous ont fait une telle impression. Sucre avec Mendoza et Cuenca est un de ces endroits où l'on aimerait s'imaginer vivre quelques temps. Il y a plusieurs millions d'années, même les dinosaures appréciaient la région. Tout autour de la ville, on peut voir des empruntes datant du crétacé... 

    Dinophone citadinus Farniente à SUCRE       Zèbre pour passage-piétonsFarniente à SUCRE

     Son histoire récente est liée à celle de sa voisine Potosi dont, apparement, elle a su mieux profiter de l'immense richesse. Cette citée dont le nom a été maintes fois modifié est le berceau de la Bolivie républicaine. Son nom actuel est celui d'un compagnon d'armes et d'idées du grand Libérateur Bolivar, le Général Sucre. Elle est aussi surnommée Sucre la douce ou encore  la ville blanche en raison du nombre incroyable d'églises et de bâtiments de style baroque-bolivien qui se dressent un peu partout.Farniente à SUCREFarniente à SUCREFarniente à SUCRE

      

    Découverte et farniente

    Depuis janvier, notre rytme est haletant. Mis à part à Valparaiso, Pisco Elqui et ici à Sucre nos escales ont toujours été de courtes durées. On se rend compte à l'usage que voyageur est comme la plupart des "métiers" ... fatigant!

    Un peu à plats, nous avons décidé de nous la couler douce et d'en faire le moins possible afin de recharger les batteries. Nous savons que la remontée vers la Guyane va être une belle mais harassante aventure...

    Du coup, nous passons beaucoup de temps dans la chambre 103 de l'hôtel 4 étoiles "Santa Cruz".Farniente à SUCRE Bien sûr, Loryne, qui rêve de dormir dans un hôtel de luxe, répète sans arrêt qu'il s'agit des étoiles boliviennes. Pour 120 bolivianos (environ 12 euros), il est de loin le plus confortable que nous ayons eu jusqu'à présent... Idéal en tout cas pour BULLER...

      

    De temps en temps, nous sortons quand même prendre l'air et les rayons du soleil.

    Avec 300 000 habitants, les rues de la ville sont en permanence animées. Près de La Plaza 25 de Julio, se trouvent les beaux quartiers et les boutiques chics (prêt à porter, chocolatiers, restos & pubs branchés). Autour du Mercado Central, les petits vendeurs ambulants étalent des chinoiseries dans des kiosques de fortune ou à même les trottoirs. Les grandes surfaces n'existant pas, les gens se fournissent dans ces innombrables fourre-tout. 

    En s'éloignant vers les quartiers plus excentrés, nous découvrons le Mercado Campesino. Là, encore plus qu'ailleurs, les rues se transforment en un énorme souk. L'ambiance y est plus populaire... on adore. Les mamitas interpellent les passants "pregunta no màs!", "qué va a llevar mamita?" ou pioncent au milieu de leurs marchandises. Farniente à SUCRE     Excès de jus d'oranges vitaminées

    Les têtes blondes des filles attirent les regards, les sourires (édentés ou découvrant des dents dorées très en vogue ici) et les petits mots agréables. Plusieurs aimeraient garder Louna avec elles... Sa moue montre qu'elle n'est pas de cet avis. Bien loin de notre société de consommation effrénée, ici peu de produits industiels. Tout se prépare, se fabrique, se répare sans stress et en prenant le temps de vivre. Farniente à SUCREDans leurs échopes, les couturiers font toujours les costumes sur mesure, sur les trottoirs les cordonniers redonnent une deuxième jeunesse aux souliers fatigués.

    Plusieurs musées (on se cultive...)

    Museo del arte indigena: très instructifs sur l'art du tissage des peuples Jalq'as, Tarabucos et Champayas. Farniente à SUCRE  Farniente à SUCRE Farniente à SUCRE  Farniente à SUCRE Farniente à SUCRE

    Depuis la nuit des temps les Jalq'as, Tarabucos et Champayas avec des styles et des couleurs différents expriment à travers le tissage leurs visions du monde. Femmes, hommes et même enfants perpétuent cet art manuel qui s'accompagne de cérémonies d'offrandes très ritualisées.

    Museo etnogràfico: galerie de masques carnavalesques

    Farniente à SUCREFarniente à SUCREFarniente à SUCREFarniente à SUCREFarniente à SUCRE

    Si la plupart des masques sont d'inspiration pré-colombienne, d'autres sont empruntés aux modèles européens.

    Prendre le temps permet aussi de découvrir les spécialités culinaires. Bon à ce sujet, il est difficile de parler de haute gastronomie... En Bolivie, comme au Pérou d'ailleurs, les plats laissent souvent les papilles en sommeil. En bref, c'est bon mais sans plus. A l'inverse des touristes nous ne profitons pas (peut-être une erreur) des bas prix pour pousser la porte des "grands restos" qui proposent en général une cuisine continentale. Nous préférons nous joindre aux boliviens qui se nourissent dans la rue ou dans les comedores des Mercados. De cette façon, on peut goûter aux plats populaires souvent à base de riz, frites, poulet, carne, ...

    Les boliviens raffolent des jus et Farniente à SUCREboissons servis Farniente à SUCREpar des mamitas entourées de bidons et de récipients. La rengaine "Quién va a tomar un jugo casero?" (qui veut un petit jus maison?) fonctionne et les clients défilent. Une grande variété de liquides aux couleurs et à l'épaisseur qui rebutent ou donnent envie de se déshydrater. Nous avons testé certains de ces breuvages: le quinoa con manzanitaFarniente à SUCRE (très bon),Farniente à SUCRE le tojori avec grumeaux,

    plus épais et accompagné de bunuelos y paseteles de queso, gâteaux imbibés d'huile.

                                                  

    Paseo  en images dans le Mercado Campesino   

    poudre d'aji (piment)                                            gelatinas                    100% gras                

     Farniente à SUCRE Farniente à SUCRE Farniente à SUCRE Farniente à SUCREFarniente à SUCRE                     Farniente à SUCRE

      farine de maïs noir (api) & céréales                                   étalage de viande fraîche                                  

     Farniente à SUCRE Farniente à SUCRE

                 Bon appétit!!                                 Porte-chances morbides

    Farniente à SUCREFarniente à SUCREFarniente à SUCRE

    Farniente à SUCREFarniente à SUCREFarniente à SUCREFarniente à SUCREFarniente à SUCRE

        maïs (choclo)                Coca & attirail       assiettes d'offrandes       berceau-ananas     Jus frais à volonté

     Potolo ou pas Potolo?

    Dans un sursaut d'énergie et intrigués par la captivante visite du Museo de Arte Indigena, on se renseigne pour aller jusqu'à Potolo. Potolo est un des villages jalq'a de la région de Sucre où, d'après nos informations (Routard), il est possible de visiter des ateliers de tissages. La façon la plus simple de se rendre dans ce bled isolé est semble-t-il de passer par une agence. Toutes proposent un circuit d'une journée incluant le transport en 4x4, une rando sur le chemin pré-hispanique, un sandwich et la rencontre (rapide) avec des tisseuses du village. Le prix nous semble démesuré et aucune négociation n'est possible. Les agences savent pertinement que l'accès est compliqué et en profitent pour gonfler les tarifs de leurs excursions. En parcourant des blogs, on se rend compte que les tisseuses sortent leur métier à tisser uniquement pour les touristes...moyennant finances! Les récits de personnes ayant mené l'expérience hors circuits organisés ne sont pas  très positives: Le village est désert, les ateliers restent portes closes et l'accueil des habitants ne parlant visiblement que le quechua s'avère glacial. Sans compter la difficulté pour se loger... Autant de raisons pour renoncer. Tant pis, on continuera notre FARNIENTE...


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  • Petites mines à Potosi Petites mines à Potosi

    Gâteaux prenant l'air ... et la poussière                                  En route pour Potosi  

    Petites mines à Potosi Petites mines à Potosi 

    Samedi 9 Juin

      

    Uyuni: cette ville de plus de 10 000 habitants du sud-est bolivien n'a rien qui puisse retenir les voyageurs. Seule la proximité du Salar et du Sud Lipez les amène à venir s'y perdre. Toute culture s'avère impossible car même la pluie n'ose pas tomber dans cette région réputée pour sa sècheresse. L'élevage de lamas et de moutons ajouté au tourisme sont les uniques apports économiques. Heureusement, quitter (ou venir) cette ville est très facile. En plus des nombreuses compagnies de bus qui désservent les principales villes (La Paz, Potosi, Sucre, ...), Uyuni dispose d'un aéroport et est même le plus grand carrefour du réseau ferroviaire du pays. C'est rassurant car après les riches émotions vécues durant notre escapade dans le Sud Lipez, Uyuni est encore plus repoussante. La veille, Pablo nous avait gentiment déposé à l'hostal et à peine une heure plus tard, nos billets pour Potosi étaient déjà achetés. Départ prévu à 9h30 (impossible de partir plus tôt!).  

    Petites mines à Potosi Petites mines à PotosiPetites mines à PotosiPetites mines à Potosi Petites mines à Potosi D'Uyuni à Potosi: un trajet aux paysages beaux et variés.

    Le bus, sur piste ou goudron, traverse de beaux paysages variés avant de faire un arrêt àPotosi notre point de chute (il continue sa route jusqu'à Sucre). L'envie n'y est pas! Les sacs sont plus lourds que d'habitude alors la recherche d'un hôtel potable et pas trop cher a Petites mines à Potosiraison de notre petite motivation et de nos dernières forces. Pour ne rien arranger, il fait froid. On hésite même à redescendre vers le terminal pour monter dans le premier bus vers Sucre. Eh puis non! Dans une annexe de l'auberge de jeunesse Panda une chambre avec chauffage et douche très chaude est disponible.  On reste!

    Comme rarement au cours du voyage, notre envie et notre bougeotte habituelles semblent s'être évanouies... La fatigue? Sans doute. L'overdose du froid? C'est sûr.

    Dans notre état, nous savons déjà que Potosi ne va pas nous plaire mais on fait un effort et sortons faire un tour.Petites mines à Potosi

     Fin d'après-midi, les rues sont quasi désertes, seul le froid nous accompagne. Les imposantes façades des églises empêchent le soleil de répandre un peu de sa lumière et de sa chaleur sur les places. D'anciens bâtiments témoignent de la splendeur passée de la ville mais la laideur des fils électriques s'impose. Tout proche, le Cerro Rico domine. Il faut croire que sans lui, la ville de Potosi n'existerait pas.

    De cette montagne, ont été extraits, depuis 1545, plus de 30 000 tonnes d'argent pur causant la mort d'environ 6 millions de personnes (selon certaines estimations) mais faisant par la même occasion la fortune de l'Espagne et de l'Europe.

    Etrange de penser qu'à côté de ce puit de richesse puisse exister une ville aussi fade!   Petites mines à Potosi                 Petites mines à Potosi

    La mine continue d'être exploitée et attire par son histoire de nombreux touristes (voyeurs). L'espace de quelques heures, ils plongent par les tunnels dans les entrailles du Cerro afin de vérifier que les conditions de travail des pauvres mineurs y sont inhumaines! Des agences proposent des visites guidées (avec prises de photos garanties) fournissant parfois l'équipement!! Idée de cadeau pour les mineurs, des bâtons de dynamite. En vente un peu partout, ils sont très utiles pour ceux qui au fond creusent à la pioche faute de pouvoir se les acheter...Très peu pour nous... Petites mines à Potosi

     Ce genre de spectacle proche du "reality show(morbide)" n'est pas fait pour les filles et ne nous apportera rien de plus.

     La douche bouillante que nous attendions depuis plus d'une semaine nous fait du bien. On sort combler notre faim. Depuis ce matin, nous n'avons avalé qu'un peu de pain et de délicieuses cacahuètes (mani). A la nuit tombée, la ville est nettement plus jolie. Les fils électriques sont devenus invisibles et les éclairages sont réussis. Par contre côté restos, c'est pas génial. On fait le tour des enseignes mais ça ne fait ni envie ni rêver... On regrette les bons petits plats de Pablo! Nous échouons dans une gargotte servant du pollo. Ca paie pas de mine mais pour quelques bolivianos on se régale.

    Petites mines à Potosi C'est décidé, demain, on met le cap vers Sucre. Même le chauffage de la chambre et la douche ne pourront rien faire pour nous retenir 24h de plus...
                                                

     Dimanche 10 Juin

     

     

    Petites mines à PotosiDépart pour Sucre


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    Sud Lipez, l'aventure minéraleSud Lipez, l'aventure minéraleSud Lipez, l'aventure minérale  Sud Lipez, l'aventure minérale

     

    Dimanche 3 Juin Faux départ

    Une journée pleine de rebondissements...

    Réveil à l'aube. La première difficulté est de s'extirper du lit. Eh oui, nous n'arrivons pas à nous habituer à ces températures plus que fraîches!  En prime pas d'électricité dans l'hôtel. Pas évident de finir les sacs à la frontale.

    Nous arrivons tant bien que mal à être prêts à temps.

    7h: nous sommes au rendez-vous mais ... personne. Nous attendons une demi-heure devant la devanture. Nos doigts sont quasi gelés quand le chauffeur (MIGUEL) et notre cuisinière arrivent.  Le temps de charger le 4X4 et nous voilà partis avec Gaelle et Maxime.

    A nous l'aventure SUD-LIPEZ.

    1er ARRÊT: Miguel s'aperçoit qu'il a oublié son porte-feuille et son permis. Dommage pour un chauffeur....

    2ème ARRÊT: le 4X4 toussote, Miguel descend pour voir ce qui se passe. On repart

    3ème ARRÊT: la montée est raide et le problème s'intensifie. Miguel descend de nouveau en nous disant d'un ton se voulant rassurant "un momento por favor". Il ouvre son capot et essaie de résoudre la panne. Raté! Il explose une courroie cassant au passage la pompe à eau du radiateur. On reste perplexes... ça semble plié!Sud Lipez, l'aventure minérale

    Sans radio, Miguel part à la recherche de réseau pour contacter l'agence. En pleine Pampa, c'est pas gagné! On le voit s'en aller vers les collines... On prend notre mal en patience... Solidaires les autres 4x4 s'arrêtent puis repartent emportant les sourires un rien moqueurs des touristes.

    Miguel réapparaît et sans aucune explication plonge la tête dans le moteur. 30 minutes plus tard, grâce à une réparation de fortune, on fait demi-tour vers Tupiza.

    Confuse, la fille de l'agence nous promet un changement rapide des pièces du moteur. Pour être francs, l'idée de reprendre la route avec ce véhicule boiteux ne nous plaît qu'à moitié. En plus, le temps perdu nous privera d'une bonne demi-journée. On fait le point avec Maxime et ensemble décidons de ne partir que le lendemain. L'agence accepte, nous offre l'almuerzo et une nuit dans un des dortoirs de son hostal. Ce n'est que partie remise...

    Rien de prévu. L'après-midi se déroule tranquilement. Les filles bossent un peu, font des bracelets et on tape la discute avec une canadienne, un italo-américain, un polonais et des frenchies. On va finir par devenir polyglotes (Sauf Létis qui plafonne!)

    Les festivités pour l'anniversaire de Tupiza ne peuvent avoir lieu; C'est jour sans électricité!! Cherchez la logique. En conséquence, les rues sont désertes. Impossible de se connecter pour envoyer un message à nos mamans (c'est la fête des mères en France).

    Vers 18h, la lumière revient, les habitants aussi. L'ambiance monte autour de la place. C'est un peu désordonné. Tous les groupes s'énervent musicalement en même temps. Nos oreilles n'y résistent pas. On se retranche dans le resto "Los Alamos" devenu notre cantine. Toute la ville est dehors mais nous allons tester nos matelas. Demain c'est le VRAI DéPART...

    Lundi 4 Juin  

    Le petit dèj est léger mais à voir le 4x4 garé devant l'agence, on n'est pas loin de l'indigestion. Le vieux Land Cruiser à la peinture bleue délavée semble d'un autre siècle... Pablo, le chauffeur-guide nous salue dans sa tenue maculée d'huile de moteur... Pas de cuisinière... Tout ça n'a rien d'engageant. Polis mais soucieux nous n'osons rien dire. Dans un silence inquiet, nous décollons. Létis est positive et ne cesse de répéter que l'habit ne fait pas le moine... Encore une fois elle a raison. A quelques kms de la ville, Pablo nous sert une petite collation devant le Sillar (de superbes montagnes dentelées par les pluies et l'érosion). La glace est brisée. Sud Lipez, l'aventure minéraleIl a enlevé sa tenue de mécano et l'on sent en écoutant ses explications que le personnage est à la hauteur. La voiture bien que vieillote nous paraît finalement confortable et a l'air fiable. Et la cuisinière??? Pablo me dit de ne pas m'inquiéter : "No te preocupes!!!"  L'aventure peut commencer...

     

    Le SUD-LIPEZ...

    ...Tenter de le décrire avec des mots serait sûrement un échec. Cette immense région du sud ouest bolivien qui s'étend jusqu'aux frontières chiliennes et argentines est sans aucun doute un des trésors terrestres les plus fabuleux. Déserts, montagnes colorées, volcans innombrables, chaînes enneigées, lagunes bleues, vertes, blanches, roses, geysers, ... le spectacle est permanent.Sud Lipez, l'aventure minérale Impossible de fermer l'oeil une demi-seconde. A plus de 4OOO mètres en moyenne, dans un froid terrifiant, ces paysages de folie donnent l'impression de traverser plusieurs planètes de notre système solaire. Il y a plusieurs millions d'années, les éruptions volcaniques et les rencontres de plaques tectoniques ont formé et sculpté ces lieux incroyables. Soulevée des fonds marins la croûte terrestre a emprisonné des mers de sel et des lacs devenus lagunes ou salars. Plus grande réserve de sel du monde,  la zone regorge de minéraux et minerais (cuivre, plomb, fer, borax, ...). On se pose des questions: Comment la Bolivie riche de tous ces gisements peut-elle être le pays le plus pauvre d'Amérique du sud? 

    Les incroyables réserves de lithium promettent un avenir  plus doré. A moins que l'expérience de l'argent de Potosi (Pont d'argent entre le nouveau-monde et l'Espagne, base du capitalisme moderne) ne se répète à nouveau...

    Jour 1

    Du Sillar, proche de Tupiza, Nous avançons seuls au monde vers Nazarenito  et ses anciennes mines d'or puis Aguanapampa. Sur cette grande plaine, les lamas ne craignent pas le vent. Tressés à leurs oreilles des rubans colorés permettent de reconnaître les différents troupeaux. Le 4x4 parcourent quelques kms jusqu'à Trapiche: un ancien village de mineurs aujourd'hui abandonné. Pendant que notre cuisto prépare l'almuerzo à l'abri des ruines d'une vieille batisse de pierres, on se balade dans les alentours balayées par un vent polaire. La saison est au dégel mais les ruisseaux sont encore figés par la glace. On supporte bien nos bonnets. Sud Lipez, l'aventure minérale  Sud Lipez, l'aventure minérale Courte halte au Paso del Diablo. Les Quechuas pensaient que le sable déplacé par un vent terrible était l'oeuvre du Diable.Sud Lipez, l'aventure minérale Au milieu de nulle part, San Pablo, chef lieu du Sud-Lipez, ne mérite pas plus que 15 minutes de pause.

     La nature est stérile mais une faune parvient malgé tout à survivre. Planant au-dessus de nos têtes, trois condors tournoient alors que les viscaches (lapin des Andes) sautillent entre les rochers.

     Sud Lipez, l'aventure minérale Sud Lipez, l'aventure minérale La nuit arrive, le froid se fait plus vif, la  piste devient difficile. Kollpani, petit village isolé à 4250m, où ne passent que quelques véhicules par semaine sera notre refuge. Pablo ne s'économise pas. Après des heures de conduite, il enfile son tablier de cuisinier et nous prépare un dîner succulent. Chaudement habillés, on se glisse dans les duvets. -5° à -10°C, la température nocturne a de quoi faire peur.

    Sud Lipez, l'aventure minérale Sud Lipez, l'aventure minéraleSud Lipez, l'aventure minérale

     

    Jour 2

     

    Le volcan Uturuncu et ses 6008m domine. Nous atteignons les premières lagunes: Laguna Celeste et Amarilla normalement de couleur jaune (verte pour nous). Nous entrons dans le Parque Nacional, s'allégant au passage de 300 bs et stoppons à Quetena Chico. En 1H30, on fait la visite du petit musée (très intéressant) et dégustons un copieux almuerzo (on va prendre du poids!)Sud Lipez, l'aventure minérale 

    Le souffre s'échappant de la Laguna Hedionda dérange nos narines alors nous filons jusqu'à Kollpa Laguna se nourissent des flamands vraiment roses.Sud Lipez, l'aventure minéraleSud Lipez, l'aventure minérale

    Avant l'immense Salar d'Uyuni, Pablo nous amène au salar Chalviri en formation et recouvert de poussière. Toutes proches, les thermes d'eaux chaudes sont l'occasion pour les moins frileux (Loryne & mick) de se baigner. La température du bassin frôle les 35°C. A l'extérieur le thermomètre n'affiche que quelques degrés.Sud Lipez, l'aventure minérale Sud Lipez, l'aventure minérale

    Sud Lipez, l'aventure minérale

    Le Land traverse le magnifique désert de Dali en direction l'hostal où nous passerons une autre nuit froide. Au pied du Volcan Licancabur. Nous reprendrons notre route à l'aube.

     

    Jour 3: richesse des paysages

     

    Réveil 7h. On se régale de pains "français" (sortes de beignets) préparés par la mamita de l'hospedaje. Sud Lipez, l'aventure minéraleLa toilette est rapide. Pas d'eau, les conduits sont congélés. Il en est de même pour la Laguna Verde. Le départ prévu vers 8h est donc repoussé d'une heure. On aperçoit un zorrito (petit renard) qui rôde derrière la bâtisse. 

    Une fois le 4X4 chargé, nous nous rapprochons de l'immense Licancabur. Le monstre se reflète dans les lagunas Blanca et Verde. La description faite par Pablo est étonnante (on pense immédiatement à Christian): En plus de séparer la Bolivie de son voisin chilien, ce volcan dissimule en son sommet une lagune où se développent d'étranges micro-organismes. Si étranges que les scientifiques de la NASA    Sud Lipez, l'aventure minérale viennent sur place les étudier. L'environnement serait proche de celui de Mars lorsque l'eau y était encore présente. L'ascension est un véritable exploit. L'altitude, la faible pression atmosphérique et la forte concentration de fer rendent chaque pas difficile. Selon Pablo, seuls 5% des grimpeurs parviennent au sommet. Les Incas (bons sportifs) sacrifiaient des  adolescents destinés depuis leur naissance à périr dans le lac du crâtère. 

      

    Après quelques clichés, nous remontons à bord: direction le désert de Dali que nous avions juste traversé la veille. L'endroit est vraiment magique!  La ressemblance avec les oeuvres du peintre espagnol est troublante (d'où son nom!). Encore plus quand Pablo nous révèle que jamais Dali n'est venu jusqu'ici. Génie de l'artiste et de la nature. Sud Lipez, l'aventure minéraleSud Lipez, l'aventure minérale

     

     Sud Lipez, l'aventure minéraleSud Lipez, l'aventure minéraleSud Lipez, l'aventure minéraleDésert de Dali

    Retour aux bains thermaux. A la différence d'hier, une masse de touristes se prélassent déjà dans ces eaux à 35°C. Peu importe, l'envie est trop forte d'autant que nous passerons 5 jours sans douche.

    Sud Lipez, l'aventure minérale

      

    Sud Lipez, l'aventure minéraleAprès la pause du midi, direction les geysers (rien à voir avec ceux d'EL Tatio)Sud Lipez, l'aventure minéraleSud Lipez, l'aventure minérale

      

      

      

    On ne traîne pas la Laguna Colorada nous attend. Cette lagune offre un spectacle fascinant. Sa couleur rose-rouge (due à des algues marines) rendue plus intense par la blancheur du borax et de la craie nous laisse sans voix. Les trois variétés de flamands, des lamas et quelques vigognes complètent ce splendide tableau. L'hostal est proche de la rive. Nous passons le reste de la journée à nous balader dans ce cadre fantastique. Le petit goûter quotidien est cette fois bien mérité. 

     

     Sud Lipez, l'aventure minérale Sud Lipez, l'aventure minéralelSud Lipez, l'aventure minéralela surprenante laguna colorada

     

     Jour 4

     

     Nous pensions être matinaux (5H) mais tous les autres groupes sont déjà partis!!! Encore dans leur duvet, les filles finissent leur nuit à l'arrière du 4x4.  Pablo souhaite partir tôt pour avoir de la place dans le meilleur hôtel de sel au bord du salar d'Uyuni.

    Au programme de cette journée, l'arbre de pierre Sud Lipez, l'aventure minéraleque nous découvrons tout juste au lever du jour, puis le désert de Siloli avec sa montagne aux sept couleurs. Sud Lipez, l'aventure minéraleLa piste longe une suite de lagunes entourées de sommets enneigés. Formant un cercle, les flamands roses terminent leur nuit dans ces eaux encore gelées.

     Sud Lipez, l'aventure minéraleSud Lipez, l'aventure minéraleSud Lipez, l'aventure minéraleSud Lipez, l'aventure minéraleEndroit idéal pour déjeuner

    Plus loin, parmi les nombreux volcans en sommeil, l'Ollague laisse échapper des fumerolles en permanence. D'impressionnantes coulées témoignent de ses très anciennes éruptions.Sud Lipez, l'aventure minérale                                                               Sud Lipez, l'aventure minérale Sud Lipez, l'aventure minérale

    Pour éviter de s'agglutiner aux autres 4x4, Pablo bifurque pour une autre direction. C'est seul que nous traversons le Salar de Chiguana, un avant-goût d'Uyuni, pour rejoindre San Juan, village producteur de la quinoa real.

    Il est 15H30, découverte du fameux hôtel de sel. Arrivés les premiers, nous choississons nos chambres.Sud Lipez, l'aventure minérale Le reste de l'après-midi est libre, nous en profitons pour faire quelques essais photos sur le salar et monter dans les hauteurs à la rencontre des cactus centenaires.Sud Lipez, l'aventure minérale

    L'hôtel de sel affiche complet. Parmi les tablées de français, australiens, ...nous dégustons les lasagnes préparées par Pablo le magicien. La fête dure une partie de la nuit mais nous préférons aller dormir sur nos lits salés. Demain, il faut être en forme pour profiter du salar.

     

     Jour 5 dans la blancheur du salarSud Lipez, l'aventure minérale

     Nous voilà sur le plus grand salar de la planète. 12 000km2 de sel qui, chaque année, progresse de plusieurs mètres. La fine croûte saline (de 1,5 à 4cm) blanchit au fur et à mesure que le soleil se lève, jusqu'à devenir éblouissante.Sud Lipez, l'aventure minéraleSud Lipez, l'aventure minéraleAutoroute sans limite ni limitation, le 4X4 file à toute allure. Au loin les montagnes, plus proches des collines qui portent le nom d'islas. Isla del Pescado, Isla Pia Pia, isla Inca Huasi, ... on a du mal à le croire mais il y a plusieurs millions d'années ces îles figées sur le sel étaient des massifs coraliens ancrées au fond de l'océan.

    Perdues au milieu de cette étendue inerte, ces islas ont pourtant servi de refuge à la noblesse inca cherchant à fuir l'avidité des conquérants. Les sabots des chevaux ne résistant pas à l'agression du sel,  incapables de s'orienter, les espagnols avançait vers une mort certaine...

     Ici, les boussoles perdent le nord, les appareils électroniques montrent leur limite et mieux vaut ne pas oublier la crème solaire et les lunettes de soleil.

    Après la traditionnelle séance deSud Lipez, l'aventure minérale photos rigolotes, Pablo nous invite à un pique-nique de luxe dans ce désert blanc. Sud Lipez, l'aventure minéraleUn moment incroyable...Sud Lipez, l'aventure minérale

     Il est temps de rejoindre Uyuni. La fin du circuit approche. Avant, Pablo tient à nous conduire vers "los ojos". De ces trous naturels, l'eau remonte en bouillonant sous l'effet de la pression. Le lithium n'est pas loin. Sous nos pieds, se trouve un trésor inestimable, plus de la moitié du stock mondial de lithium!!! Utilisé pour les batteries, le lithium est sans doute l'énergie de demain. Conscient de l'aubaine, plusieurs multinationales (dont Bolloré) veulent s'emparer de cette richesse en devenir. L'exploitation à grande échelle est prévue d'ici à 2013. Comme le dit modestement Pablo, espérons que la population puisse cette fois en tirer profit et sortir le pays de sa pénible condition de tiers-mondiste.Sud Lipez, l'aventure minérale

      

    Le 4x4 s'éloigne de la blancheur pour nous amener à la poussiéreuse Uyuni. Après tant de splendeur, la laideur de la ville. Le changement est radical. On aimerait s'en échapper mais il nous faut patienter jusqu'à demain matin.

    Pablo nous conduit à l'hôtel et nous le remercions pour nous avoir permis de profiter au maximum de cette belle aventure. Le vieux Land bleu délavé repart vers Tupiza alors que nous partons acheter les billets pour Potosi. Départ demain 9h30. En attendant, on s'enferme dans la chambre-frigo en rêvant d'une bonne douche chaude. Raté!!!! (la notion du chaud n'est visiblement pas universelle!!).

    Comme nous, les filles ne tardent pas à s'endormir.

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Tupiza Jeudi 31 Mai au samedi 2 JuinTupiza

    La Paz-Tupiza. Ni plus ni moins que la traversée de la Bolivie! L'idée de le faire en bus nous effraie un peu. La durée du trajet n'est pas le problème (on commence à être habitués) mais il faut avouer que si les bus boliviens sont chouettes et bien décorés, leur confort laisse à désirer. C'est sympa pour des petites distances... De là à y passer 24h en s'arrêtant dans tous les villages, sans toilettes à bord, c'est plus délicat. Sans oublier que nos oreilles doivent la plupart du temps y supporter la musique locale (même les boules Kiès sont inéfficaces!).

    Par chance, le train relie la ville d'Oruro à Tupiza. Depuis le début du voyage, les moyens de locomotion ont été variés mais l'expérience ferroviaire ne s'était pas encore présentée. Ici, les transports ont un coût dérisoire: pour 37 euros à 4 , le bus nous amènera à Oruro en 4h puis nous passerons la nuit dans un wagon!!

    Avant de quitter La Paz, nous allons saluer nos amis voileux qui s'envolent dans l'après-midi pour Santiago. Midi: à peine sortis de La Paz, nous sommes déjà contents d'avoir opté pour le rail... Le bus s'arrête à chaque coin de rue et reste immobilisé un long moment dans les quartiers "altos". Le train part à 19h mais  on a bien fait de prévoir une bonne marge. Les boliviens sont habitués à ces pratiques et personne ne perd ses nerfs. Par les fenêtres, les voyageurs achètent des boissons et des repas aux vendeurs installés sur les trottoirs. D'autres marchands entrent dans le bus proposant des sandwichs, des journaux, des gâteaux... "Vamos!! Vamos!!!"

    L'avantage c'est que l'on a tout le loisir de contempler le paysage et les grandes étendues de l'Altiplano. Rien à voir avec les routes en lacets du Pérou!

    Oruro. Enfin!  La ville est fidèle au standard du pays. Pas un chef d'oeuvre d'esthétisme mais sympathiquement animée. En Bolivie encore plus qu'ailleurs, tout se passe dans la rue. Sur les trottoirs ou dans les tiendas, tout se vend... fruits & légumes, céréales, babioles en tout genre , jus de fruits, vêtements, ...

    2 heures avant que la locomotive ne siffle le départ: juste le temps de s'envoyer un almuerzo. Il est 17h mais ici on mange à toute heure de la journée... Le végétarien est moyen car trop gras (normalement incompatible!!).

    Tupiza Le quai de la gare est bondé.Tupiza Le train ne ressemble pas à nos TGV. Les wagons d'un autre âge ont pourtant de l'allure. On s'installe dans le wagon. Les mamas emportent avec elles d'imposants baluchons de tissus colorés. La télé (eh oui, le petit écran est partout) balance des vieux tubes des années 80. Une bonne heure de retard avant que le train n'entame son agréable ron ron.

    On se les gêle. Nos polaires ne peuvent rien contre le froid. On comprend mieux pourquoi tous les voyageurs emportent avec eux de grosses couvertures. personne ne nous avait prévenu...

    Au petit matin, la glace des vitres fond sous l'effet des premiers rayons du soleil. On se les gêle toujours autant.

    Tupiza: tout le monde descend!Tupiza

    Les touristes se font rares et à peine sur le quai on négocie avantageusement le tarif de l'hôtel.

    Rapide présentation de Tupiza:  

    Située à 2950m, Tupiza est une bourgade plantée au milieu d'un cirque de montagnes rouges. Lieu idéal pour se promener à pied, à cheval. Paysages de quebradas (gorges), et de canyons dignes du farwest. Egalement lieu de départ pour l'excursion Sud-Lipez & Salar d'Uyuni (on est là pour ça).

    Tupiza

    Premières impressions:

    - Il fait un froid de lama. Heureusement le soleil fait son boulot et l'on passe le plus de temps possible sur la terrasse du toit de l'hôtel.Tupiza

    - la douche est soit chaude sans pression soit froide avec pression!! (Létis est ravie)

    - La ville est très paisible (trop?). Un peu d'animation quand même autour du Mercado et du marché couvert.

    - les "manis" (Cacahuètes) sont délicieuses

    On l'a fait:

    - le tour de la plaza déserte (plusieurs fois même!)Tupiza

    - partir en 4x4 à la découverte des canyons des environs. (splendides)Tupiza Tupiza Tupiza

    - escalader les parois du Canyon del Duende

    - danser avec les cactus géants

    - admirer le profil de l'indioTupiza

    - monter au Mirador "Amor de Cristo"Tupiza Tupiza

    - faire recoudre mon jean bien fatigué

    - poster des cartes postales des Galapagos (il était temps)

    - faire le tour des agences pour le Sud Lipez (on est des pros de la négociation: 1100bs par personne pour 5 jours.Qui dit mieux?)

    - manger 3 fois au resto "los Alamos" (bueno, barato et sans conccurence)Tupiza

    - rencontrer Maxime & Gaëlle, deux jeunes nantais avec qui nous ferons le Sud Lipez

    - repousser d'une journée le départ de l'aventure (Gaëlle trop malade)

    - acheter un poncho à Louna (on vous dit que ça caille!)

    - promener Lili (bb de Louna) en mangeant des glacesTupiza

    - chercher du chocolat (en vain) Tupiza  (c'est pas des la crotte en chocolat!!)

     


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