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De Quilotoa à Otavalo
Etrangement, notre aventure "irréelle" des Galapagos nous paraît déjà bien lointaine... La magie de l'Equateur nous a éloigné de toute nostagie. Du bleu du Pacifique nous voilà à présent dans le vert des Andes. La fraîcheur de la Cordilière a remplacé la chaleur des îles.
Notre passage à Quito a été bref, juste le temps de récupérer la voiture de location et de s'extraire de la citée tentaculaire en direction du sud. La première halte nous conduit à Saquisili, petite bourgade proche de la ville de Latacunga. Demain s'y tiendra le marché. Arrivés de nuit, nous passons par Latacacunga où nous pensons trouver un hébergement. Le fourmillement de la population et la circulation nous effraient et nous décidons de filer directement vers Saquisili.
Seule possibilité, l'hôtel Carlos sera notre point de chute. Le prix abordable d'un bon lit et d'une bonne douche chaude nous fait mettre de côté notre "maison mobile". Les Mochilas s'embourgeoisent... Les rues sont désertes et nous finissons dans la seule gargote ouverte. Au menu un seco de pollo (riz poulet petits légumes). Les quelques personnes attablées nous plongent dans cette ambiance bien rurale et nous donnent un avant goût de notre journée de demain.
Jeudi 29 mars
La grasse mat ne sera encore pas pour ce matin, nous voulons vivre l'ambiance du marché. Au coin de la rue, les premiers marchands proposent farine, grains, céréales, blé, ...
Nous nous laissons porter jusqu'à une place où les étals de fruits et de légumes sont colorés et offrent une extraordinaires variétés d produits (Que l'Argentine et le Chili sont loin...). Nous déambulons au milieu de cette population andine aux visages souriants et aux costumes traditionnels colorés. Hommes et femmes portent une attention particulière à leur apparence. Les accords de couleurs des vêtements se marient parfaitement. Le chapeau couvre toutes les têtes et semble avoir une importance primordiale. Devant ce spectacle, nous avons succombé et sommes entrés chez un chapelier histoire d'en savoir un peu plus. Nous en sommes ressortis coiffés à la mode locale.
Le marché occupe les trois grandes places du village. Chaque endroit à sa spécificité. Ici les vendeurs de fruits et légumes, là les marchands d'animaux, plus
loin le poisson, les vêtements, les lainages, ... Seuls visages pâles des environs, les filles chapotées font sensation. Nous sommes heureux d'être là et en prenons plein les yeux. Nous trouvons enfin ce que nous étions venus chercher, une pleine immersion dans une autre culture. Les Mochilas adorent l'Equateur!! Nous restons donc savourer les délicieuses assiettes servies par d'adorables mamitas. A même la marmite nous profitons encore un peu de cette envoûtante atmosphère. Il est déjà 13h, la boucle de Quilotoa nous attend...
Ici les bus sont moins modernes. Mais joliment décorés ils ont un petit air de bus indiens. Ils desservent les 4 coins du pays mais bien peu s'aventurent jusqu'à Quilotoa et ses environs. Profitant de la liberté que nous offre notre voiture de loc (quand on vous dit que l'on s'embourgeoise!) nous décidons de sortir des sentiers battus et de nous enfoncer dans une des régions les plus sauvages de l'Equateur. Direction donc la ville de Latacunga, point de départ de notre boucle. Nous traversons le village de Zumbahua et atteignons Quilotoa. Le village de Quilotoa niché à 3900m n'a pas vraiment d'intérêt si ce n'est pour sa lagune. Des eaux turquoises ont rempli la caldera d'un vieux volcan. Superbe!
Composé de quelques cases consrtuites aux abords de la paroi de la lagune, le bled est balayé par un vent froid. La fraîcheur et l'altitude stoppent tout net notre envie de descendre au bord du lac. La remontée serait "essouflante". Nous rentrons bien vite dans notre refuge où le poêle consummera jusqu'au lendemain matin un bon stère de bois. Pas chaud!! Les habitants sont agréables mais gardent leurs distances. Ces ruraux ont conservé leurs anciens rites, parlent un dialecte incompréhensible et portent une jolie tenue traditionnelle.
Pour atteindre Quilotoa, nous avons suivi une route sinueuse qui serpente entre les montagnes. Les "indigenas" de ces contrées sont pour la pluparts éleveurs ou paysans. Depuis des millénaires, avec génie et courage, ils cultivent les pentes parfois très abruptes des massifs. Chaque montagne est un étonnant patchwork de verts. Si le temps était plus dégagé nous pourrions apercevoir les sommets encore enneigés des volcans qui s'élèvent dans la région. Bien timides, ils restent dissimulés sous une épaisse masse nuageuse. Illinizas, Cotopaxi, ... les volcans ici sont partout. Nous aimons autant que le Cotopaxi reste calme car il est considéré comme l'un des plus dangereux des Andes. Ces éruptions sont infernales et provoquent des coulées de laves, de boues, des jets de pierres et de cendres...
Vendredi 30 mars
Réveil et petit dèj. Les rayons matinaux ne font pas le poids face au vent glacial.
Bien emmitoufflés, nous retournons jeter un dernier coup d'oeil à la lagune avant de prendre la piste qui traverse les montagnes tapissées d'une incroyable palette de verts. Pas de touristes dans les parages. Les habitants travaillent dans les champs inclinés. Sur fond vert ils apparaissent comme des petites tâches de couleur. Hommes, femmes et enfants travaillent à la main cette terre fertile.
Pas suprenant que les marchés regorgent de toutes sortes de fruits et de légumes. Le travail de la terre (la Pachamama) est sûrement la raison de vivre de ces gens. Nous passons par les villages de Chugchilàn et de Sitghos avant de retrouver la bourgade énigmatique de Lasso qui jouxte la Panaméricana. Le flot des voitures nous ramène brutalement à la civilisation. Quito est à quelques dizaines de Kms. Pas facile de comprendre les habitudes des automobilistes équatoriens. La seule règle est qu'il n'en existe pas. Chacun roule à sa guise sans respect des panneaux et signalisations qui d'ailleurs sont bien rares. Tant bien que mal nous arrivons après des heures de route dans le nord, à Otavalo. Chaque samedi, s'y tient un des plus beaux et des plus grands marchés du pays.
Tags : bien, quilotoa, marche, vert, seuls
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Commentaires
2rachel et christianLundi 2 Avril 2012 à 20:12ah ben voilà vous venez de faire la balade dont je garde un des plus merveilleux souvenirs !!! il est pas superbe ce lac de cratère ? et ces champs carrés de mille verts différents sur les pentes, avec des tites taches de couleurs, on dirait un tableau impressiono-cubiste ( oui je sais ça se dit pas ) d'un peintre de génie..... bon je m'emballe là... l'équateur c'est trop bien, et les bêbêtes aux galapagos, j'aurais trop aimé être avec vous ! allez à plus, faut que je corrige mes évaluations...non je plaisante, bien sûr !!!
3Anne DMardi 3 Avril 2012 à 01:10vos degradés de verts sont aussi beaux que ceux en bleus aux galapagos!!c pasune soirée photos qu'il faudra prévoir a votre arrivée mais un we (lol)bizz a vous 5
4Jo&natMardi 3 Avril 2012 à 14:47Arff et ça continue! J'adore la classe équatorienne! On veut tous le même chapeau!!
Biz Bonne route!
5chauveau clMardi 3 Avril 2012 à 18:23chapeau bas à vous ,paysages tjr aussi beau (j , arrive ) maintenant vous sortez couvert !!!,chapeau ,ici le froid revient 0° ce matin ,bisous à vous les mochilas
6Alessandro TavarezMardi 3 Avril 2012 à 21:41Sèr mésieu Sovo, yé né complen pa
yé vou atan dépoui 3 zours o bol du lac poul vou rémetle lé péti paquete dé malilouana ké vou mavé démandé poul votle consomasion pelsonel y por vouèstros amigos Klistian y Rachel qué habitan sour la isla dé la Réounione
il fè une poco frisco y yé été obligé de fumar une poquita del paqueté
yé soui désolé
Alessandro
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Coucou les Mochilas,
Je radote mais bon c'est : MA...GNI...FI...QUE !!
Vous êtes tous beaux chapottés comme ça ! La grande classe Les Mochilas !
Je donnerais beaucoup pour être avec vous, surtout qu'ici tout le monde est malade... Les jours passent entre angine, otite, gastro et compagnie... L'éclate totale quoi !!!
Profitez en bien et pensez à nous.
Enormes bisous