• Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

    Le milieu du monde

    Passer quelques jours de plus à Otavalo nous aurait bien plu mais l'aventure nous appelle... En fin de matinée, nous laissons derrière nous cette ville qui restera un excellent souvenir. Nous suivons la Panaméricaine jusqu'au nord de Quito.

    Terminus: "la Mitad del Mundo". L'endroit est certes touristique mais pas commun. Rien de moins que la moitié du monde: latitude 0° 0'0" sur la ligne équatoriale.Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

     Les équatoriens et de nombreux curieux venus d'ailleurs affluent dans ce "village" artificiel devenu le site le plus visité du pays. Les français y sont un peu chez eux grâce à une poignée de scientifiques hexagonaux qui au XVIII déterminèrent l'emplacement (à 300m près!) de la ligne de l'équateur. Ces aventuriers-savants dirigés par De la Condamine effectuèrent des mesures compliquées et des calculs complexes pour aboutir à ce résultat. Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

    Peut-être seraient-ils surpris de voir qu'aujourd'hui leur "ligne" donne l'occasion à des touristes de prendre une photo (idiote ou rigolote) près d'un monument sans grand caractère.

     

      

    Naufrage à Ambato.

    Même sous la grisaille et la pluie qui nous accompagnent, les paysages traversés sont magiques. Les volcans sont malheureusement toujours invisibles mais les montagnes "décorées" par les mains des hommes suffisent au plaisir des yeux. Seule fausse note, l'horrible ville d'Ambato, où nous arrivons en fin d'après midi. Décidés à y passer la nuit, (un marché aura lieu le lendemain) nous finissons par fuir. Ecoeurés par tant de laideur architecturale et par le prix abusif des hôtels. Suite à ce naufrage, nous échouons, fatigués, à Pélileo. La pluie s'abat aussi sur ce bourg pas très sexy. L'hôtel San Pedro est top et on meurt de faim.

    Après une bonne nuit (de pluie), nous retentons notre chance à Ambato. Nouvelle déception: le marché est introuvable et même sous le soleil, la ville ne renvoie que sa laideur. Nous tirons un trait définitif sur Ambato et partons vers le petit village de Salasaka. Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Coupé en deux par la nationale qui le traverse, l'endroit est nettement plus typique. Les hommes et les femmes portent le costume traditionnel. La plupart des femmes se baladent tout en filant de la laine de "borego" (mouton) qui passera ensuite sur les métiers à tisser. Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

      

      

      

      

      

      

      

      

     Douche à Banos

    Deux heures plus tard, nous mettons à nouveau cap vers le centre-sud: destination Banos. Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

    Connue pour ces thermes, appréciée des randonneurs, la ville s'étale entre des montagnes vertes et arrosées.

    Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Le volcan Tungurahua, tout proche, est la plupart de temps masqué derrière d'épais nuages mais reste une menace permanente. En quasi perpétuelle activité, ses coups de colère provoquent des jets de pierres et de cendres qui obligent régulièrement les habitants à fuir. Nous arrivons sous la pluie et repartirons sous des averses. Il faut croire que l'endroit est humide...

    Entre temps, nous découvrirons le centre ville, partirons de nuit dans une "Chiva" (nom donné aux camionettes qui ,musique à tue-tête, amènent, de nuit, des touristes admirer des hauteurs la ville illuminée).

    Toujours sous des trombes d'eau, Létis et Roselyne s'aventureront vers "l'Oriente" pour toucher de plus près la culture Quechua (Kichwa).Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Du milieu du monde au sud de l'Equateur... Du milieu du monde au sud de l'Equateur... Le groupe se sépare le temps d'une journée. De toute façon, Loryne est à nouveau en délicatesse avec son ventre.

      

      

      

      

      

     Nous faisons la connaissance d'un couple de jeunes belges (Aurélie et Julien) qui comme nous parcourent le sous-continent. Une rencontre rapide mais sympa à échanger infos et souvenirs. Tôt le matin, les nuages gris plafonnent. Le spectacle des cascades n'est  du coup pas fantastique. On se risque malgré tout à se suspendre dans une "Tarabita". Du milieu du monde au sud de l'Equateur... Comme Otavalo, Banos aurait mérité davantage de temps mais l'humidité nous incite à tenter notre chance dans la région de Riobamba. Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

     

      

      

      

      

      Immersion à Guamote

    Le temps passe. Ue courte halte à Guano pour déjêuner, croquer dans une "chola" (spécialité patissière locale) et apprécier l'art du tissage artisanal.Du milieu du monde au sud de l'Equateur... Nous reprenons ensuite notre chemin vers Riobamba où nous devons rendre la voiture de location. Une fois terminées les discussions avec les loueurs jamais à court d'arguments pour vous faire cracher l'oseille (on n'a rien lâché!!), nous montons dans le bus pour Guamote. Riobamba n'est pas très attirante et le "Routard" présente Guamote en bref: trou perdu, marché le jeudi, ambiance rurale garantie. Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

    A la nuit tombante, nous débarquons. Dans le seul hôtel, la gérante veut nous extirper 45 billets verts... Après discussion, ce sera 30! On n'est pas à New York!! A peine entrés dans la chambre humide et un peu glauque, nous ressortons pour manger. A la veille du marché, les habitants se couchent plus tôt que les poules. Autour de notre soupe et du riz-poulet, nous échangeons quelques mots avec José et Transito. Ce jeune couple, nous raconte le rude quotidien des paysans qui, comme eux, travaillent la terre. Ils nous invitent à les retrouver demain sur la feria où chaque semaine ils viennent vendre le fruit de leur labeur.

    Aux premières heures du jour, les klaxons annoncent l'arrivée des premiers marchands. A pieds, chargés de lourds fardeaux ou entassés à l'arrière des véhicules, hommes, femmes, enfants et même animaux passent sous notre fenêtrDu milieu du monde au sud de l'Equateur...e en direction du centre.

    A peine réveillés, nous sommes déjà dans l'ambiance... Dès la sortie de l'hôtel, les vendeurs étalent leurs produits sur les pavés. Plus on s'avance vers la place, plus  ça grouille. Entre les marchandises et parmi la foule de plus en plus dense nous nous frayons un passage. Sous les chapeaux de toutes formes, les regards nous frôlent parfois avec étonnement mais jamais avec méfiance. Au temps du train, quelques gringos s'égaraient jusqu'ici mais depuis qu'il est en restauration ils se font bien rares. On se sent d'abord mal à l'aise mais bien vite, on se rend compte que chacun est trop occupé à sa besogne pour s'intéresser à nous. Nous descendons un peu en contrebas du village par un chemin boueux qui mène au marché aux bêtes. Moutons, cochons et quelques Du milieu du monde au sud de l'Equateur...lamas sont tâtés, soulevés pour y être vendus...Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

      

      

      

      

      

    Bêtes et dollars s'échangent dans une ambiance sereine et les nouveaux propriétaires quittent les lieux tenant au bout d'une corde leur acquisition sur pattes. Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

    Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Retour sur la place. Les vendeurs proposent des quantités de produits d'une extraordinaire variété: farine de blé, de maïs, épices, légumes et fruits en tout genre, viande de mouton, de porc, cuyes (cochons d'inde), poissons frais ou séchés, herbes à fourrage, quincallerie, chapeaux, textile...

    Des cuisinières improvisent des cantines et de bonnes odeurs s'échappent des marmites fumantes... Des sonos criardes balancent des sermons bibliques pendant que des chanteurs s'égosillent devant un public apparement pas habitué à ce genre de "concert".

    Fin d'après-midi; Nous partirions bien mais les bus sont pleins à craquer. Impossible de quitter la ville...

    Une journée chez les Quechuas.

    Comme prévu, nous retrouvons José qui tout en décortiquant des "havas" (fèves) nous en apprend un peu plus sur les Quechuas, leur langue, leurs coûtumes. Il nous invite à passer la journée de demain chez lui...excellente opportunité. Nous acceptons.

     En temps normal, il n'aurait rien proposé tant le travail les submerge mais demain c'est "fanesca" (veille de Pâques), un de leurs seuls jours fériés

    A 9h, José vient nous chercher à l'hôtel. Un taxi nous dépose en dehors de la ville, chez ces beaux-parents. Du milieu du monde au sud de l'Equateur...José nous amène faire le tour de ses champs et nous détaille les techniques de culture et d'irrigation suivies depuis toujours. Ici pas de machines ni d'engrais, tout se fait naturellement avec des outils souvent rudimentaires. La vie est organisée en communauté de façon à favoriser l'entre-aide et les échanges. L'essentiel du temps est consacré au travail. Pas de place pour les loisirs et le repos!!! Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

    Du milieu du monde au sud de l'Equateur...En ce jour saint, sa communauté organise une procession pour commémorer la crucifixion du Christ. Très pauvres et très croyants, ils placent la religion au centre de leur vie. José habite avec sa femme et sa fille Noémie, une maison de briques restangulaire sans confort pour laquelle il a dû s'endetter. Un lit, quelques gamelles et deux chaises en plastique meublent les 3 minuscules pièces de béton brute. Plein de générosité, il nous offre un repas trop copieux et nous propose de monter notre tente à l'intérieur de sa case. L'après-midi file lentement entre discussions, processions et orages. Un léger repas et dès 20h nous rentrons tous les 5 dans la tente. Le sommeil s'impose car dès demain le travail les attend dès le lever du jour. Ne voulant pas les retarder, nous nous préparons et quittons José et sa famille au petit matin.

    Devant la station service, le bus pour Canar nous embarque.

      

      

    Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Ingapirca, notre destination est le seul site de vestige Inca d'Equateur. En voyant défiler les montagnes par la vitre on se demande si le quotidien des Incas était bien différent de celui des communautés Quechuas d'aujourd'hui. Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

     

      

     

     


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  • Commentaires

    1
    DOM & GEGE
    Jeudi 12 Avril 2012 à 19:56

    Bien le couchage dans la maison !!!!!! c'est vraiment un accueil très chaleureux qu vous avez eu là. Bonne route à vous

    Les séniors DELEPINE

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