• Le milieu du monde

    Passer quelques jours de plus à Otavalo nous aurait bien plu mais l'aventure nous appelle... En fin de matinée, nous laissons derrière nous cette ville qui restera un excellent souvenir. Nous suivons la Panaméricaine jusqu'au nord de Quito.

    Terminus: "la Mitad del Mundo". L'endroit est certes touristique mais pas commun. Rien de moins que la moitié du monde: latitude 0° 0'0" sur la ligne équatoriale.Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

     Les équatoriens et de nombreux curieux venus d'ailleurs affluent dans ce "village" artificiel devenu le site le plus visité du pays. Les français y sont un peu chez eux grâce à une poignée de scientifiques hexagonaux qui au XVIII déterminèrent l'emplacement (à 300m près!) de la ligne de l'équateur. Ces aventuriers-savants dirigés par De la Condamine effectuèrent des mesures compliquées et des calculs complexes pour aboutir à ce résultat. Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

    Peut-être seraient-ils surpris de voir qu'aujourd'hui leur "ligne" donne l'occasion à des touristes de prendre une photo (idiote ou rigolote) près d'un monument sans grand caractère.

     

      

    Naufrage à Ambato.

    Même sous la grisaille et la pluie qui nous accompagnent, les paysages traversés sont magiques. Les volcans sont malheureusement toujours invisibles mais les montagnes "décorées" par les mains des hommes suffisent au plaisir des yeux. Seule fausse note, l'horrible ville d'Ambato, où nous arrivons en fin d'après midi. Décidés à y passer la nuit, (un marché aura lieu le lendemain) nous finissons par fuir. Ecoeurés par tant de laideur architecturale et par le prix abusif des hôtels. Suite à ce naufrage, nous échouons, fatigués, à Pélileo. La pluie s'abat aussi sur ce bourg pas très sexy. L'hôtel San Pedro est top et on meurt de faim.

    Après une bonne nuit (de pluie), nous retentons notre chance à Ambato. Nouvelle déception: le marché est introuvable et même sous le soleil, la ville ne renvoie que sa laideur. Nous tirons un trait définitif sur Ambato et partons vers le petit village de Salasaka. Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Coupé en deux par la nationale qui le traverse, l'endroit est nettement plus typique. Les hommes et les femmes portent le costume traditionnel. La plupart des femmes se baladent tout en filant de la laine de "borego" (mouton) qui passera ensuite sur les métiers à tisser. Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

      

      

      

      

      

      

      

      

     Douche à Banos

    Deux heures plus tard, nous mettons à nouveau cap vers le centre-sud: destination Banos. Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

    Connue pour ces thermes, appréciée des randonneurs, la ville s'étale entre des montagnes vertes et arrosées.

    Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Le volcan Tungurahua, tout proche, est la plupart de temps masqué derrière d'épais nuages mais reste une menace permanente. En quasi perpétuelle activité, ses coups de colère provoquent des jets de pierres et de cendres qui obligent régulièrement les habitants à fuir. Nous arrivons sous la pluie et repartirons sous des averses. Il faut croire que l'endroit est humide...

    Entre temps, nous découvrirons le centre ville, partirons de nuit dans une "Chiva" (nom donné aux camionettes qui ,musique à tue-tête, amènent, de nuit, des touristes admirer des hauteurs la ville illuminée).

    Toujours sous des trombes d'eau, Létis et Roselyne s'aventureront vers "l'Oriente" pour toucher de plus près la culture Quechua (Kichwa).Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Du milieu du monde au sud de l'Equateur... Du milieu du monde au sud de l'Equateur... Le groupe se sépare le temps d'une journée. De toute façon, Loryne est à nouveau en délicatesse avec son ventre.

      

      

      

      

      

     Nous faisons la connaissance d'un couple de jeunes belges (Aurélie et Julien) qui comme nous parcourent le sous-continent. Une rencontre rapide mais sympa à échanger infos et souvenirs. Tôt le matin, les nuages gris plafonnent. Le spectacle des cascades n'est  du coup pas fantastique. On se risque malgré tout à se suspendre dans une "Tarabita". Du milieu du monde au sud de l'Equateur... Comme Otavalo, Banos aurait mérité davantage de temps mais l'humidité nous incite à tenter notre chance dans la région de Riobamba. Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

     

      

      

      

      

      Immersion à Guamote

    Le temps passe. Ue courte halte à Guano pour déjêuner, croquer dans une "chola" (spécialité patissière locale) et apprécier l'art du tissage artisanal.Du milieu du monde au sud de l'Equateur... Nous reprenons ensuite notre chemin vers Riobamba où nous devons rendre la voiture de location. Une fois terminées les discussions avec les loueurs jamais à court d'arguments pour vous faire cracher l'oseille (on n'a rien lâché!!), nous montons dans le bus pour Guamote. Riobamba n'est pas très attirante et le "Routard" présente Guamote en bref: trou perdu, marché le jeudi, ambiance rurale garantie. Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

    A la nuit tombante, nous débarquons. Dans le seul hôtel, la gérante veut nous extirper 45 billets verts... Après discussion, ce sera 30! On n'est pas à New York!! A peine entrés dans la chambre humide et un peu glauque, nous ressortons pour manger. A la veille du marché, les habitants se couchent plus tôt que les poules. Autour de notre soupe et du riz-poulet, nous échangeons quelques mots avec José et Transito. Ce jeune couple, nous raconte le rude quotidien des paysans qui, comme eux, travaillent la terre. Ils nous invitent à les retrouver demain sur la feria où chaque semaine ils viennent vendre le fruit de leur labeur.

    Aux premières heures du jour, les klaxons annoncent l'arrivée des premiers marchands. A pieds, chargés de lourds fardeaux ou entassés à l'arrière des véhicules, hommes, femmes, enfants et même animaux passent sous notre fenêtrDu milieu du monde au sud de l'Equateur...e en direction du centre.

    A peine réveillés, nous sommes déjà dans l'ambiance... Dès la sortie de l'hôtel, les vendeurs étalent leurs produits sur les pavés. Plus on s'avance vers la place, plus  ça grouille. Entre les marchandises et parmi la foule de plus en plus dense nous nous frayons un passage. Sous les chapeaux de toutes formes, les regards nous frôlent parfois avec étonnement mais jamais avec méfiance. Au temps du train, quelques gringos s'égaraient jusqu'ici mais depuis qu'il est en restauration ils se font bien rares. On se sent d'abord mal à l'aise mais bien vite, on se rend compte que chacun est trop occupé à sa besogne pour s'intéresser à nous. Nous descendons un peu en contrebas du village par un chemin boueux qui mène au marché aux bêtes. Moutons, cochons et quelques Du milieu du monde au sud de l'Equateur...lamas sont tâtés, soulevés pour y être vendus...Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

      

      

      

      

      

    Bêtes et dollars s'échangent dans une ambiance sereine et les nouveaux propriétaires quittent les lieux tenant au bout d'une corde leur acquisition sur pattes. Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

    Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Retour sur la place. Les vendeurs proposent des quantités de produits d'une extraordinaire variété: farine de blé, de maïs, épices, légumes et fruits en tout genre, viande de mouton, de porc, cuyes (cochons d'inde), poissons frais ou séchés, herbes à fourrage, quincallerie, chapeaux, textile...

    Des cuisinières improvisent des cantines et de bonnes odeurs s'échappent des marmites fumantes... Des sonos criardes balancent des sermons bibliques pendant que des chanteurs s'égosillent devant un public apparement pas habitué à ce genre de "concert".

    Fin d'après-midi; Nous partirions bien mais les bus sont pleins à craquer. Impossible de quitter la ville...

    Une journée chez les Quechuas.

    Comme prévu, nous retrouvons José qui tout en décortiquant des "havas" (fèves) nous en apprend un peu plus sur les Quechuas, leur langue, leurs coûtumes. Il nous invite à passer la journée de demain chez lui...excellente opportunité. Nous acceptons.

     En temps normal, il n'aurait rien proposé tant le travail les submerge mais demain c'est "fanesca" (veille de Pâques), un de leurs seuls jours fériés

    A 9h, José vient nous chercher à l'hôtel. Un taxi nous dépose en dehors de la ville, chez ces beaux-parents. Du milieu du monde au sud de l'Equateur...José nous amène faire le tour de ses champs et nous détaille les techniques de culture et d'irrigation suivies depuis toujours. Ici pas de machines ni d'engrais, tout se fait naturellement avec des outils souvent rudimentaires. La vie est organisée en communauté de façon à favoriser l'entre-aide et les échanges. L'essentiel du temps est consacré au travail. Pas de place pour les loisirs et le repos!!! Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

    Du milieu du monde au sud de l'Equateur...En ce jour saint, sa communauté organise une procession pour commémorer la crucifixion du Christ. Très pauvres et très croyants, ils placent la religion au centre de leur vie. José habite avec sa femme et sa fille Noémie, une maison de briques restangulaire sans confort pour laquelle il a dû s'endetter. Un lit, quelques gamelles et deux chaises en plastique meublent les 3 minuscules pièces de béton brute. Plein de générosité, il nous offre un repas trop copieux et nous propose de monter notre tente à l'intérieur de sa case. L'après-midi file lentement entre discussions, processions et orages. Un léger repas et dès 20h nous rentrons tous les 5 dans la tente. Le sommeil s'impose car dès demain le travail les attend dès le lever du jour. Ne voulant pas les retarder, nous nous préparons et quittons José et sa famille au petit matin.

    Devant la station service, le bus pour Canar nous embarque.

      

      

    Du milieu du monde au sud de l'Equateur...Ingapirca, notre destination est le seul site de vestige Inca d'Equateur. En voyant défiler les montagnes par la vitre on se demande si le quotidien des Incas était bien différent de celui des communautés Quechuas d'aujourd'hui. Du milieu du monde au sud de l'Equateur...

     

      

     

     


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    Les marchés (ferias) rytment la vie culturelle et économique du pays. Ils sont l'occasion d'écouler les énormes quantités de produits agricoles (grain, légumes, fruits, ...), de vendre le bétail (veaux, vaches, cochons, poules, moutons, ...) et de fourguer les innombrables articles du riche artisanat local. Les "indigenas" descendent à la ville et les rues, les places se remplissent de stands. Notre trajet à l'intérieur de l'Equateur nous amène immanquablement à ces ferias. Le marché de Saquisili nous avait laissé une excellente impression. Nous ne pouvions ne pas aller au plus grand du pays: le marché d'Otavalo.Le marché d'Otavalo

    Le marché d'OtavaloLe marché d'OtavaloLe marché d'Otavalo

      

      

      

    Située à 2heures au nord de Quito, Otavalo est depuis l'Empire Inca, un grand centre administratif. Les conquérants espagnols en firent, au XVI, une plaque tournante du textile pour approvisionner l'Espagne en tissu. Le tissage est ici une tradition et un art. Chaque samedi, les Otavalos (indigènes Quechuas) transforment la ville en une immense foire.

    Encore dans le sud le vendredi, nous devons quitter la région de Latacunga, reprendre la direction de Quito et remonter plus au nord. Un long trajet, rendu compliqué par le manque de panneaux indicateurs. Nous cherchons notre route et les informations souvent fausses des quitenos ne nous aident pas vraiment. Nous finissons par entrer dans Otavalo en fin d'après-midi. L'hôtel Maria se trouve au coeur de la ville; Parfait pour nous. Pour une fois l'architecture des bâtiments présente une certaine harmonie. Le marché d'Otavalo

    La fatigue des jours passés nous rattrappe et après une bonne nuit, nous sommes tous prêts des 8h. Tant mieux, la journée risque d'être longue... La rue de l'hôtel, déserte il y a quelques heures, est ce matin prise d'assaut par les marchands.

    Pour commencer, nous prenons un taxi pour nous rendre au marché aux animaux. Dès les premières heures, vendeurs et acheteurs se rencontrent à proximité de la Panamericana, entre les deux volcans qui dominent la ville. Le tableau est superbe.

     Hommes et femmes portent leurs tenues traditionnelles. Les visages typés se dissimulent sous toutes sortes de chapeaux et de coiffes. Chaque "ethnie" indigène se distingue des autres par la couleur des tissus et la forme du chapeau. Les femmes Otavalo arborent d'imposants colliers. Nous restons un long moment à regarder ce moment de la vie ordinaire. 

    Le marché d'OtavaloLe marché d'OtavaloLe marché d'OtavaloLe marché d'OtavaloLe marché d'OtavaloLe marché d'Otavalo

    Le marché d'Otavalo

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

    Le marché d'Otavalo

    Le marché d'Otavalo

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

    Le marché d'Otavalo

      Le marché d'Otavalo

      

      

    Le marché d'Otavalo10h, la plupart des animaux ont changé de propriétaire, nous regagnons le centre ville. Chaque mètre du trottoir est recouvert de marchandises. Sur la place des "ponchos" se concentrent les textiles et tissages. Difficile de ne pas succomber. Hamacs, ponchos, chapeaux, tapis, couvertures, bonnets, masques vêtements en alpaga,... le choix est infiniLe marché d'Otavalo  Le marché d'Otavalo  

      

      

     Le marché d'OtavaloLe marché d'Otavalo Si nos yeux profitent des couleurs, nos estomacs ne résistent pas longtemps aux odeurs qui envahissent le patio de comidas. Nous nous attablons face à un cochon qui après des heures de cuisson ne demande qu'à remplir notre assiette. C'est tellement bon que l'on verrait bien passer encore quelques années ici...

    La cuisine équatorienne met en valeur tous les produits. Le coriandre accompagne la plupart des recettes et donne une saveur délicieuse à tous ces plats populaires. Autour de nous, des familles se régalent d'almuerzos et de jus frais.

      

    Nous passons le reste de la journée dans les rues à profiter des dernières heures du jour. Nous rentrons à l'hôtel les bras chargés de nos achats. Les stands sont en partie démontés... Dans une semaine, ça recommencera ... Sans nous... d'autres marchés nous attendent.

    Le marché d'OtavaloLe marché d'Otavalo

    Le marché d'Otavalo

     

     


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    De Quilotoa à Otavalo

     

     Etrangement, notre aventure "irréelle" des Galapagos nous paraît déjà bien lointaine... La magie de l'Equateur nous a éloigné de toute nostagie. Du bleu du Pacifique nous voilà à présent dans le vert des Andes. La fraîcheur de la Cordilière a remplacé la chaleur des îles.

    Notre passage à Quito a été bref, juste le temps de récupérer la voiture de location et de s'extraire de la citée tentaculaire en direction du sud. La première halte nous conduit à Saquisili, petite bourgade proche de la ville de Latacunga. Demain s'y tiendra le marché. Arrivés de nuit, nous passons par Latacacunga où nous pensons trouver un hébergement. Le fourmillement de la population et la circulation nous effraient et nous décidons de filer directement vers Saquisili.

    Seule possibilité, l'hôtel Carlos sera notre point de chute. Le prix abordable d'un bon lit et d'une bonne douche chaude nous fait mettre de côté notre "maison mobile". Les Mochilas s'embourgeoisent...  Les rues sont désertes et nous finissons dans la seule gargote ouverte. Au menu un seco de pollo (riz poulet petits légumes). Les quelques personnes attablées nous plongent dans cette ambiance bien rurale et nous donnent un avant goût de notre journée de demain.

    Jeudi 29 mars

    La grasse mat ne sera encore pas pour ce matin, nous voulons vivre l'ambiance du marché. Au coin de la rue, les premiers marchands proposent farine, grains, céréales, blé, ...

    De Quilotoa à OtavaloNous nous laissons porter jusqu'à une place où les étals de fruits et de légumes sont colorés et offrent une extraordinaires variétés d produits (Que l'ArgentineDe Quilotoa à Otavalo et le Chili sont loin...). Nous déambulons au milieu de cette population andine aux visages souriants et aux costumes traditionnels colorésDe Quilotoa à OtavaloDe Quilotoa à Otavalo. Hommes et femmes portent une attention particulière à leur apparence. Les accords de couleurs des vêtements se marient parfaitement. Le chapeau couvre toutes les têtes et semble avoir une importance primordiale. Devant ce spectacle, nous avons succombé et sommes entrés chez un chapelier histoire d'en savoir un peu plus. Nous en sommes ressortis coiffés à la modeDe Quilotoa à Otavalo locale.

    De Quilotoa à Otavalo

    Le marché occupe les trois grandes places du village. De Quilotoa à OtavaloChaque endroit à sa spécificité. Ici les vendeurs de fruits et légumes, là les marchands d'animaux, plus

    De Quilotoa à Otavalo

    loin le poisson, les vêtements, les lainages, ... Seuls visages pâles des environs, les filles chapotées font sensation. Nous sommes heureux d'être là et en  prenons plein les yeux. Nous trouvons enfin ce que nous étions venus chercher, une pleine immersion dans une autre culture. Les Mochilas adorent l'Equateur!!De Quilotoa à Otavalo Nous restons donc savourer les délicieuses assiettes servies par d'adorables mamitas.De Quilotoa à Otavalo A même la marmite nous profitons encore un peu de cette envoûtante atmosphère. Il est déjà 13h, la boucle de Quilotoa nous attend...

      

    Ici les bus sont moins modernes. Mais joliment décorés ils ont un petit air de bus indiens. Ils desservent les 4 coins du pays mais bien peu s'aventurent jusqu'à Quilotoa et ses environs. Profitant de la liberté que nous offre notre voiture de loc (quand on vous dit que l'on s'embourgeoise!) nous décidons de sortir des sentiers battus et de nous enfoncer dans une des régions les plus sauvages de l'Equateur. Direction donc la ville de Latacunga, point de départ de notre boucle. Nous traversons le village de Zumbahua et atteignons Quilotoa. Le village de Quilotoa niché à 3900m n'a pas vraiment d'intérêt si ce n'est pour sa lagune. Des eaux turquoises ont rempli la caldera d'un vieux volcan. Superbe!

    Composé de quelques cases consrtuites aux abords de la paroi de la lagune, le bled est balayé par un vent froid. La fraîcheur et l'altitude stoppent tout net notre envie de descendre au bord du lac. La remontée serait "essouflante". Nous rentrons bien vite dans notre refuge où le poêle consummera jusqu'au lendemain matin un bon stère de bois. Pas chaud!! Les habitants sont agréables mais gardent leurs distances. Ces ruraux ont conservé leurs anciens rites, parlent un dialecte incompréhensible et portent une jolie tenue traditionnelle.

    De Quilotoa à Otavalo

     Pour atteindre Quilotoa, nous avons suivi une route sinueuse qui serpente entre les montagnes. Les "indigenas" de ces contrées sont pour la pluparts éleveurs ou paysans. Depuis des millénaires, avec génie et courage, ils cultivent les pentes parfois très abruptes des massifs. Chaque montagne est un étonnant patchwork de verts.De Quilotoa à Otavalo Si le temps était plus dégagé nous pourrions apercevoir les sommets encore enneigés des volcans qui s'élèvent dans la région. Bien timides, ils restent dissimulés sous une épaisse masse nuageuse.  Illinizas, Cotopaxi, ... les volcans ici sont partout. Nous aimons autant que le Cotopaxi reste calme car il est considéré comme l'un des plus dangereux des Andes. Ces éruptions sont infernales et provoquent des coulées de laves, de boues, des jets de pierres et de cendres... De Quilotoa à Otavalo

    Vendredi 30 mars

    Réveil et petit dèj. Les rayons matinaux ne font pas le poids face au vent glacial.

    De Quilotoa à Otavalo

     Bien emmitoufflés, nous retournons jeter un dernier coup d'oeil à la lagune avant de prendre la piste qui traverse les montagnes tapissées d'une incroyable palette de verts. Pas de touristes dans les parages. Les habitants travaillent dans les champs inclinés. Sur fond vert ils apparaissent comme des petites tâches de couleur. Hommes, femmes et enfants travaillent à la main cette terre fertile.De Quilotoa à Otavalo

    Pas suprenant que les marchés regorgent de toutes sortes de fruits et de légumes. Le travail de la terre (la Pachamama) est sûrement la raison de vivre de ces gens. Nous passons par les villages de Chugchilàn et de Sitghos avant de retrouver la bourgade énigmatique de Lasso qui jouxte la Panaméricana.  Le flot des voitures nous ramène brutalement à la civilisation. Quito est à quelques dizaines de Kms. Pas facile de comprendre les habitudes des automobilistes équatoriens. La seule règle est qu'il n'en existe pas. Chacun roule à sa guise sans respect des panneaux et signalisations qui d'ailleurs sont bien rares. Tant bien que mal nous arrivons après des heures de route dans le nord, à Otavalo. Chaque samedi, s'y tient un des plus beaux et des plus grands marchés du pays. De Quilotoa à Otavalo

     

     De Quilotoa à Otavalo

     

    De Quilotoa à Otavalo

    De Quilotoa à Otavalo


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  • Galapagos

     

    Galapagos: un rêve devenu réalitéGalapagos: un rêve devenu réalitéGalapagos: un rêve devenu réalitéGalapagos: un rêve devenu réalité 

    GalapagosGalapagos

    GalapagosGalapagosGalapagosBien avant notre arrivée à Quito, nous rêvions d'aller aux Galapagos. Dans le quartier "la Mariscal" où se trouvait notre hospedaje, nous avons ouvert la porte de la première agence venue. Le départ est prévu dans 2 jours et on se régale d'avance à l'idée du spectacle qui nous attend. Nous quittons la pluvieuse Quito aux premières heures. L'avion doit faire une courte escale à Guayaquil pour nous déposer à peine 2 heures plus tard sur l'île de Baltra. A environ 1000 km des côtes équatoriennes, 19 îles et de nombreux îlots forment l'Archipel des Galapagos qui s'étire sur une surface de 8000km2. Parties visibles d'une cordillère volcanique sous-marine, ces terres, longtemps inconnues des hommes, abritent une faune marine et terrestre uniques. 

     Ils sont passés par là avant nous...

    ... les touristes du monde entier qui déferlent ici depuis seulement quelques décennies. On ne peut pas non plus parler de tourisme de masse.

    Inconnues des hommes depuis toujours, Tomàs de Berlanga, alors qu'il dérive des côtes péruviennes, découvre en 1535 ces îles qui semblent flotter sur l'eau ("las Encantadas"). Devenues par la suite repères des pirates, elles approvisionnent les hommes en eau douce et les cales en viande (tortues terrestres). Le Beagle y accoste en 1835 et le jeune naturaliste Darwin y étudie les fabuleuses espèces animales. Ses observations des pinsons le mèneront à formuler sa théorie de l'évolution des espèces. Les troupes US s'installent sur quelques îles le temps de la 2ème guerre mondiale. Le peuplement commence dans la foulée et en 1978 l'UNESCO inscrit l'archipel au "Patrimoine mondial de l'humanité".

    Jour 1

    C'est donc sur Baltra que nous foulons le sol des Galapagos accueillis par une agréable chaleur. Un taxi maritime nous amène ensuite sur la toute proche île de Santa Cruz, une des plus peuplées. Deux heures de bus sont nécessaires pour relier Puerto Ayora où se concentrent les habitants. Lîle est plate mais quelques volcans émergent de la verdure. GalapagosLe port est charmant. L'ambiance est tranquille, familiale et surtout pas aussi touristique qu'on le craignait. La plupart des visiteurs qui débarquent ici embarquent directement sur un des luxueux bateaux de croisières, qui pour un prix déraisonnable, naviguent d'îles en îles. Notre bourse étant plus légère, on se "contentera" de visiter Santa Cruz et Isabela.

    Nous posons nos 5 mochilas dans l'hôtel "Francis Drake" et enfilons shorts et tee-shirts. Dans le port, déjà, les animaux sont partout: otaries (lobos de mar), pélicans, frégates et impressionants iguanes marins. Au centre Darwin, nous observons les iguanes et énormes tortues terrestres, il y a peu en danger d'extinctionGalapagos. Galapagos

    Ce premier jour touche à sa fin et autour d'une bonne assiette nous savourons la chance que nous avons d'être ici.

    Jour 2

    Réveil de bonne heure suivi d'un petit dej dans la chambre. A 1 heure de marche se trouve Tortuga Bay. Nous avançons sur un sentier longé de cactus et d'une végétation impénétrable jusqu'à "la playa de los perros". Magnifique plage de sable blanc léchée par des rouleaux turquoises. Devant nous, les pélicans plongent lourdement pour remplir leur jabot pendant que les iguanes marins et petits requins cherchent aussi un encas.Galapagos GalapagosGalapagosGalapagosA Tortuga Bay , lieu de ponte des tortues, l'eau est verdâtre. Certes un joli vert quand même mais qui rend impossible l'utilisation du masque-tuba (merci les guides!). Le soleil tape trop, nous embarquons dans un bateau taxi pour un petit cabotage vers le port. Comme à la Réunion, les nuages, accrochés par les hauteurs, recouvrent le centre de l'île. GalapagosGalapagos

    Après un almuerzo dans un resto de pêcheurs, nos claquettes nous transportent (Milyne n'est pas habituée à ce moyen de locomotion!) par la mangrove, à "las grietas". Des calanques où nous piquons une tête dans l'eau claire mais fraîche.Galapagos

    Nous retournons vers le centre Darwin bien décidés à finir cette journée sur le plage... en passant devant le port, les pêcheurs déchargent leur prises sur le "muelle" où s'agglutinent des pélicans et otaries gourmands de poisson. Louna tombe sous le charme des jolis crabes aux yeux roses. Dîner dans notre cantine, el Neptuno et au lit; demain nous partons pour 5 jours sur la plus sauvage Isabela. 

     

                                                                               5jours sur Isabela

    Pendant la traversée, les dauphins viennent s'amuser autour du bateau. Un superbe spectacle avant même d'arriver à Isabela. Isabela  est la plus grande île de l'archipel et également la moins peuplée.

    Galapagos

     Environ 2000 habitants résident entre Puerto Villamil et Santo Tomàs. Mise à part cette minuscule zone "humanisée", le reste n'est que nature vierge. Les volcans qui ont formé cette île lui ont donné la silhouette d' un hippocampe. parmi tous ces volcans nous avons pu apercevoir le Cerro Azul, le volcàn Chico et l'imposant Sierra Negra. Avec 11 km de circonférence, c'est le 2ème plus large volcan du monde.

     

    La longue bande de sable fin de 3 km de long qui borde la partie sud et se termine aux portes du village est un vrai paradis. Différentes espèces cohabitent entre océan et mangrove toute proche.  Pourtant à l'état sauvage, la plupart se laisse approcher très facilement. Quel plaisir de nager avec les requins à pointe blanche, les tortues, les raies, d'observer de près les fous à pattes bleus,lles pingouins de Magellan, les pélicans et iguanes Galapagos: un rêve devenu réalitémarins....Galapagos: un rêve devenu réalité

    A la descente du ferry (nom donné aux rapides vedettes qui assurent les liaisons inter-îles), nous marchons le long de la piste en direction du village. Sur le ponton, nous avons refusé des propositions de logement. Pourtant, à part une info trouvée sur un blog, nous n'avons rien!  "El gran Pez" semble une adresse bon marché. Nous interrogeons quelques loaux et 15 minutes plus tard un taxi 4x4 nous y dépose.  Osvaldo nous accueille dans cet hospedaje encore en construction. La maison, toute en hauteur, est très stylée. La chambre fait un peu "boîte" mais la partie cuisine nous rappelle les carbets de Guyane. A 20 dollars pour 5 c'est l'idéal d'autant que la case est idéalement située entre la place et le muelle (port).

     Galapagos: un rêve devenu réalitéLe programme des jours à venir est un peu flou mais déjà  on sait que l'on va se plaire.

    Nous passerons beaucoup de temps au port (Concha y Perla) où les otaries dorment près des pontons.

    La première journée commence au "Muro de las lagrimas" (mur des larmes). Dans les années 50, sur une île encore inhabitée, des prisonniers sont jetés sur ce paradis. Pour euxGalapagos: un rêve devenu réalité ce sera l'enfer et la mort. Pour les occuper, les gardiens les forcent à édifier un mur de pierres volcaniques... 

      

     

    Nous poursuivons la balade jusqu'à l'Estero. Un endroit magnifique où les fous à pattes bleus (piqueros azules) et les pélicansGalapagos: un rêve devenu réalité se gavent de poissons. Galapagos: un rêve devenu réalité

     Galapagos: un rêve devenu réalité 

      

      Aux "Tuneles del Estero" nous rencontrons les Yes, une famille de voileux qui ont laissé la France derrière eux pour découvrir la voile et le monde ... sans date de retour.  Nous promettons de nous revoir.Galapagos: un rêve devenu réalité

    Le lendemain, nous partons en bateau munis de nos masques et tubas découvrir "Los tuneles". Un endroit fascinant de beauté où les eaux turquoises se perdent dans un labyrinthe de couloirs et de tunnels volcaniques.Galapagos: un rêve devenu réalité Nous suivons Fabricio, le guide, et nageons avec les inoffensifs mais impressionants requins à pointe blanche et frôlons une énorme tortue. Le pied!!! Lolo n'est pas rassurée mais profite de ces moments uniques... Louna nous attend dans le bateauGalapagos: un rêve devenu réalité.Galapagos: un rêve devenu réalité Galapagos: un rêve devenu réalité

    Les jours suivants s'écoulent entre promenades, plongées (avec raies et otaries) et plage. Nous retrouvons les "Yes" (Eve&Yan) qui nous présentent une autre famille de voileux, les Talabao. Anne, Xavier et leurs 2 garçons écument les océans avec une simplicité et un esprit de liberté qui nous impressionnent. Ils nous invitent à bord de leur maison flottante le temps d'un repas (poisson à la tahitienne, rhum, gâteau merci Léo) et nous passons une excellente soirée. Encore une renconte fugace dont nous nous garderons longtemps le souvenir...Galapagos: un rêve devenu réalité

      

    Mercredi 27 mars 6h du matin. Le soleil se lève. Les bateaux des voileux tanguent dans la baie, le nôtre nous éloigne d'Isabela... encore 24h à Puerto Ayora et notre rêve Galapagos prendra fin. Juste le temps de piquer une tête à la "playa de los perros". En souvenir, létis ramènera une belle bosse sur le front; un poteau apparement mal placé....

     

    Galapagos

    Galapagos

    Galapagos: un rêve devenu réalité


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  • Quito: Quito:

    Quito:

     

     

                                                Vendredi 16Mars 2012

    C'est avec plaisir que nous ouvrons cette rubrique Equateur.

    Après quelques infos prises dès notre arrivée, nous retirons quelques dollars et sautons dans un taxi pour nous rendre à l'hostal Wiphala réservé via le net. Surprise, celui-ci n'existe plus! Nous avons un peu peur à l'arnaque mais bon en verra. Le principal est que l'hostal, le Huauky2, qui le remplace peut nous recevoir pour cette nuit. Nous posons donc nos affaires au à nous coucher après s'être fait un café et quelques tartines de pains. 

                                                     Samedi 17 Mars

    Nous avions prévu d'aller au marché d'Otavallo aujourd'hui, seulement nous avions besoin de nous reposer ce matin après notre nuit relativement courte à l'aéroport de Santiago. Cependant Mike, s'arrangeant avec un serveur, nous avait trouvé un endroit assez sympa sur les canapés de la caféteria. Les filles étaient plutôt à l'aise:

    Nous nous sommes baladés dans le Quito moderne, quartier populaire appelé aussi Le Mariscal. Nous en profitons aussi pour nous renseigner sur le vol pour les Galapagos. En déambulant dans les rues à la recherche d'une gargote, nous tombons sur un hospedaje. Nous décidons d'aller nous renseigner sur les tarifs. L'équatorienne nous ouvrant la porte, nous invite à rentrer pour visiter les lieux. L'endroit fort agréable, convivial avec une décoration locale et originale, nous emballe. Nous retournons chercher nos sacs pour s'installer à cette nouvelle adresse: l'Otavalo Huasi.Quito: Avec tout ça il est quand même 14h45, il est temps de se dénicher un resto. Notre premier repas équatorien aura des saveurs indiennes, quel délice!!! 

     On s'aperçoit rapidement que mis à part les bars, restos rien d'autres à faire. Profitons alors du moment et laissons les filles regarder un dessin animé à l'hospedaje, pourQuito: aller se prendre un pot à 2 minutes de là.Quito:

    Ambiance cumbia, salsa super sympa.... Letis adore.

     

     Dimanche 18 mars 2012

    Au réveil ce matin, la pluie de la nuit a laissé place à un beau soleil. Les filles sont d'excellente humeur, cet après-midi elles verront Milyne. En attendant l'heure d'arrivée prévue vers 17h, nous sommes bien décidés à profiter de ce temps clément. En été, les matinées sont généralement dégagées mais au fil des heures de lourds nuages menaçants couvrent la ville provoquant de fortes pluies.

     Nous sortons de l'hôtel et après quelques pas grimpons dans le premier taxi en direction du "Teleférico". A bord d'un oeuf, Loryne et moi ( Louna n'est pas trop rassurée) atteignons le sommet d'un Cerro (à 4000m d'altitude) qui domine toute l'agglomération de Quito. Le ciel est légèrement voilé mais la vue est impressionante. Tout Quito s'offre à nous. Quito: La ville occupe la plaine et semble serpenter entre les colines. De cette masse urbaine se détachent quelques buildings et des clochers. Les églises sont innombrables... Le souffle court, nous admirons le spectacle avant de redescendre à 2600m où Létis et Louna patientent.

    Quito:

    Un autre taxi jaune nous dépose dans le Quito Colonial. Les pavés de la plaza San Francisco sont entourés de bâtiments colorés qui nous transportent dans le temps. Ces rues, ces places, ces églises et cathédrales semblent sorties d'un livre d'histoire et se croirait revenus aux temps des conquistadors espagnols.  

    Quito:

      Plaza Independencia

      

      Quito:

      

      

      

    Les femmes portent les tenues traditionnelles et des groupes de musiques (enfin un peu de flûte de pan) jouent des morceaux du folklore. Des vendeuses ambulantes proposent des crèmes de lait battu, des fruits et des tissus. Quito: Sur la plaza Independencia des partisans du Président Correa pestent contre l'opposition en brandissant des drapeaux tricolores. Une ambiance de kermesse bientôt calmée par une bonne averse. Nous nous réfugions dans un café et dégustons un ponche, sorte de mousse de lait à la canelle. Les églises nous poursuivent, 4 clochers dans la même rue! Quito:

    Quito: Quito:

      

      

      

      

      

      

      

      

      

    17h, les filles s'impatientent. Le taxi nous amène à l'aéroport. L'avion a 30mn de retard. On attend quand même! Quito:

      

      

      

      

    Quito:

      

      

    Loryne et Louna sortent leur banderole et Milyne apparaît avec son sac à dos (mochila). Un petit resto indien et au lit. Quito:

    Entre balades et préparation du programme (Galapagos), la journée de demain va être chargée.


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