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Farniente à SUCRE
Etonnements en découvrant Sucre. Tout d'abord, les températures y sont plus douces que dans l'Altiplano et ça n'est pas pour nous déplaire. Située à seulement 2700m, son climat est nettement plus doux. Alors, on a délaissé polaires, gants, bonnets et retrouvé nos claquettes. Ensuite, on apprend qu'elle est la Capitale constitutionnelle (siège de la Cour Suprême) de la Bolivie. Comme de nombreux européens ignorants, nous pensions que La Paz était LA capitale. En réalité, c'est plus complexe qu'il n'y parait et une rivalité de longue date semble désunir ces 2 grandes villes. Encore davantage depuis l'élection du Président Evo Morales.
Impressions et petites précisions:
Sucre nous a d'emblée parue différente des autres villes boliviennes. Cette belle bourgeoise offre une douceur de vivre qui a de quoi charmer ceux qui, comme nous, s'y arrêtent. Les habitants y sont plus souriants et chaleureux qu'ailleurs. Au cours du voyage, peu de villes nous ont fait une telle impression. Sucre avec Mendoza et Cuenca est un de ces endroits où l'on aimerait s'imaginer vivre quelques temps. Il y a plusieurs millions d'années, même les dinosaures appréciaient la région. Tout autour de la ville, on peut voir des empruntes datant du crétacé...
Dinophone citadinus Zèbre pour passage-piétons
Son histoire récente est liée à celle de sa voisine Potosi dont, apparement, elle a su mieux profiter de l'immense richesse. Cette citée dont le nom a été maintes fois modifié est le berceau de la Bolivie républicaine. Son nom actuel est celui d'un compagnon d'armes et d'idées du grand Libérateur Bolivar, le Général Sucre. Elle est aussi surnommée Sucre la douce ou encore la ville blanche en raison du nombre incroyable d'églises et de bâtiments de style baroque-bolivien qui se dressent un peu partout.
Découverte et farniente
Depuis janvier, notre rytme est haletant. Mis à part à Valparaiso, Pisco Elqui et ici à Sucre nos escales ont toujours été de courtes durées. On se rend compte à l'usage que voyageur est comme la plupart des "métiers" ... fatigant!
Un peu à plats, nous avons décidé de nous la couler douce et d'en faire le moins possible afin de recharger les batteries. Nous savons que la remontée vers la Guyane va être une belle mais harassante aventure...
Du coup, nous passons beaucoup de temps dans la chambre 103 de l'hôtel 4 étoiles "Santa Cruz". Bien sûr, Loryne, qui rêve de dormir dans un hôtel de luxe, répète sans arrêt qu'il s'agit des étoiles boliviennes. Pour 120 bolivianos (environ 12 euros), il est de loin le plus confortable que nous ayons eu jusqu'à présent... Idéal en tout cas pour BULLER...
De temps en temps, nous sortons quand même prendre l'air et les rayons du soleil.
Avec 300 000 habitants, les rues de la ville sont en permanence animées. Près de La Plaza 25 de Julio, se trouvent les beaux quartiers et les boutiques chics (prêt à porter, chocolatiers, restos & pubs branchés). Autour du Mercado Central, les petits vendeurs ambulants étalent des chinoiseries dans des kiosques de fortune ou à même les trottoirs. Les grandes surfaces n'existant pas, les gens se fournissent dans ces innombrables fourre-tout.
En s'éloignant vers les quartiers plus excentrés, nous découvrons le Mercado Campesino. Là, encore plus qu'ailleurs, les rues se transforment en un énorme souk. L'ambiance y est plus populaire... on adore. Les mamitas interpellent les passants "pregunta no màs!", "qué va a llevar mamita?" ou pioncent au milieu de leurs marchandises. Excès de jus d'oranges vitaminées
Les têtes blondes des filles attirent les regards, les sourires (édentés ou découvrant des dents dorées très en vogue ici) et les petits mots agréables. Plusieurs aimeraient garder Louna avec elles... Sa moue montre qu'elle n'est pas de cet avis. Bien loin de notre société de consommation effrénée, ici peu de produits industiels. Tout se prépare, se fabrique, se répare sans stress et en prenant le temps de vivre. Dans leurs échopes, les couturiers font toujours les costumes sur mesure, sur les trottoirs les cordonniers redonnent une deuxième jeunesse aux souliers fatigués.
Plusieurs musées (on se cultive...)
Museo del arte indigena: très instructifs sur l'art du tissage des peuples Jalq'as, Tarabucos et Champayas.
Depuis la nuit des temps les Jalq'as, Tarabucos et Champayas avec des styles et des couleurs différents expriment à travers le tissage leurs visions du monde. Femmes, hommes et même enfants perpétuent cet art manuel qui s'accompagne de cérémonies d'offrandes très ritualisées.
Museo etnogràfico: galerie de masques carnavalesques
Si la plupart des masques sont d'inspiration pré-colombienne, d'autres sont empruntés aux modèles européens.
Prendre le temps permet aussi de découvrir les spécialités culinaires. Bon à ce sujet, il est difficile de parler de haute gastronomie... En Bolivie, comme au Pérou d'ailleurs, les plats laissent souvent les papilles en sommeil. En bref, c'est bon mais sans plus. A l'inverse des touristes nous ne profitons pas (peut-être une erreur) des bas prix pour pousser la porte des "grands restos" qui proposent en général une cuisine continentale. Nous préférons nous joindre aux boliviens qui se nourissent dans la rue ou dans les comedores des Mercados. De cette façon, on peut goûter aux plats populaires souvent à base de riz, frites, poulet, carne, ...
Les boliviens raffolent des jus et boissons servis par des mamitas entourées de bidons et de récipients. La rengaine "Quién va a tomar un jugo casero?" (qui veut un petit jus maison?) fonctionne et les clients défilent. Une grande variété de liquides aux couleurs et à l'épaisseur qui rebutent ou donnent envie de se déshydrater. Nous avons testé certains de ces breuvages: le quinoa con manzanita (très bon), le tojori avec grumeaux,
plus épais et accompagné de bunuelos y paseteles de queso, gâteaux imbibés d'huile.
Paseo en images dans le Mercado Campesino
poudre d'aji (piment) gelatinas 100% gras
farine de maïs noir (api) & céréales étalage de viande fraîche
Bon appétit!! Porte-chances morbides
maïs (choclo) Coca & attirail assiettes d'offrandes berceau-ananas Jus frais à volonté
Potolo ou pas Potolo?
Dans un sursaut d'énergie et intrigués par la captivante visite du Museo de Arte Indigena, on se renseigne pour aller jusqu'à Potolo. Potolo est un des villages jalq'a de la région de Sucre où, d'après nos informations (Routard), il est possible de visiter des ateliers de tissages. La façon la plus simple de se rendre dans ce bled isolé est semble-t-il de passer par une agence. Toutes proposent un circuit d'une journée incluant le transport en 4x4, une rando sur le chemin pré-hispanique, un sandwich et la rencontre (rapide) avec des tisseuses du village. Le prix nous semble démesuré et aucune négociation n'est possible. Les agences savent pertinement que l'accès est compliqué et en profitent pour gonfler les tarifs de leurs excursions. En parcourant des blogs, on se rend compte que les tisseuses sortent leur métier à tisser uniquement pour les touristes...moyennant finances! Les récits de personnes ayant mené l'expérience hors circuits organisés ne sont pas très positives: Le village est désert, les ateliers restent portes closes et l'accueil des habitants ne parlant visiblement que le quechua s'avère glacial. Sans compter la difficulté pour se loger... Autant de raisons pour renoncer. Tant pis, on continuera notre FARNIENTE...
Tags : sucre, ville, temps, , mercado
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Commentaires
2Lola RLundi 18 Juin 2012 à 19:02Bonjour Mes cousines,
Vous me manquez beaucoup, j’aime suivre vos aventures avec Papa et Maman et je voudrais bien prendre l’avion et le bateau moi aussi !!!!!! Je regarde tous les soirs la météo pour savoir quel temps il va faire là où vous êtes.
Ma première année scolaire se termine et je suis très contente car j’adore l’école et ma maîtresse (contrairement à maman et papa !!!). Je prépare mon 1 er spectacle pour l’école et m’entraîne à chanter à la maison. J’ai hâte de vous revoir bientôt ... Gros bisous
Lola
3claudechauveauMercredi 20 Juin 2012 à 17:09bjr les mochilas, 1 peu de repos n fait pas de mal , ( les dernieres etapes sont proches )ici à bretig tjr 1 tempstres moyen (demain l ètè )et pas de soleilgros bisous à vous 4 les marsouins
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Finalement, j'en prendrai huit kilos, au tarif habituel, desde luego