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Galapagos: un rêve devenu réalité
Bien avant notre arrivée à Quito, nous rêvions d'aller aux Galapagos. Dans le quartier "la Mariscal" où se trouvait notre hospedaje, nous avons ouvert la porte de la première agence venue. Le départ est prévu dans 2 jours et on se régale d'avance à l'idée du spectacle qui nous attend. Nous quittons la pluvieuse Quito aux premières heures. L'avion doit faire une courte escale à Guayaquil pour nous déposer à peine 2 heures plus tard sur l'île de Baltra. A environ 1000 km des côtes équatoriennes, 19 îles et de nombreux îlots forment l'Archipel des Galapagos qui s'étire sur une surface de 8000km2. Parties visibles d'une cordillère volcanique sous-marine, ces terres, longtemps inconnues des hommes, abritent une faune marine et terrestre uniques.
Ils sont passés par là avant nous...
... les touristes du monde entier qui déferlent ici depuis seulement quelques décennies. On ne peut pas non plus parler de tourisme de masse.
Inconnues des hommes depuis toujours, Tomàs de Berlanga, alors qu'il dérive des côtes péruviennes, découvre en 1535 ces îles qui semblent flotter sur l'eau ("las Encantadas"). Devenues par la suite repères des pirates, elles approvisionnent les hommes en eau douce et les cales en viande (tortues terrestres). Le Beagle y accoste en 1835 et le jeune naturaliste Darwin y étudie les fabuleuses espèces animales. Ses observations des pinsons le mèneront à formuler sa théorie de l'évolution des espèces. Les troupes US s'installent sur quelques îles le temps de la 2ème guerre mondiale. Le peuplement commence dans la foulée et en 1978 l'UNESCO inscrit l'archipel au "Patrimoine mondial de l'humanité".
Jour 1
C'est donc sur Baltra que nous foulons le sol des Galapagos accueillis par une agréable chaleur. Un taxi maritime nous amène ensuite sur la toute proche île de Santa Cruz, une des plus peuplées. Deux heures de bus sont nécessaires pour relier Puerto Ayora où se concentrent les habitants. Lîle est plate mais quelques volcans émergent de la verdure. Le port est charmant. L'ambiance est tranquille, familiale et surtout pas aussi touristique qu'on le craignait. La plupart des visiteurs qui débarquent ici embarquent directement sur un des luxueux bateaux de croisières, qui pour un prix déraisonnable, naviguent d'îles en îles. Notre bourse étant plus légère, on se "contentera" de visiter Santa Cruz et Isabela.
Nous posons nos 5 mochilas dans l'hôtel "Francis Drake" et enfilons shorts et tee-shirts. Dans le port, déjà, les animaux sont partout: otaries (lobos de mar), pélicans, frégates et impressionants iguanes marins. Au centre Darwin, nous observons les iguanes et énormes tortues terrestres, il y a peu en danger d'extinction.
Ce premier jour touche à sa fin et autour d'une bonne assiette nous savourons la chance que nous avons d'être ici.
Jour 2
Réveil de bonne heure suivi d'un petit dej dans la chambre. A 1 heure de marche se trouve Tortuga Bay. Nous avançons sur un sentier longé de cactus et d'une végétation impénétrable jusqu'à "la playa de los perros". Magnifique plage de sable blanc léchée par des rouleaux turquoises. Devant nous, les pélicans plongent lourdement pour remplir leur jabot pendant que les iguanes marins et petits requins cherchent aussi un encas. A Tortuga Bay , lieu de ponte des tortues, l'eau est verdâtre. Certes un joli vert quand même mais qui rend impossible l'utilisation du masque-tuba (merci les guides!). Le soleil tape trop, nous embarquons dans un bateau taxi pour un petit cabotage vers le port. Comme à la Réunion, les nuages, accrochés par les hauteurs, recouvrent le centre de l'île.
Après un almuerzo dans un resto de pêcheurs, nos claquettes nous transportent (Milyne n'est pas habituée à ce moyen de locomotion!) par la mangrove, à "las grietas". Des calanques où nous piquons une tête dans l'eau claire mais fraîche.
Nous retournons vers le centre Darwin bien décidés à finir cette journée sur le plage... en passant devant le port, les pêcheurs déchargent leur prises sur le "muelle" où s'agglutinent des pélicans et otaries gourmands de poisson. Louna tombe sous le charme des jolis crabes aux yeux roses. Dîner dans notre cantine, el Neptuno et au lit; demain nous partons pour 5 jours sur la plus sauvage Isabela.
5jours sur Isabela
Pendant la traversée, les dauphins viennent s'amuser autour du bateau. Un superbe spectacle avant même d'arriver à Isabela. Isabela est la plus grande île de l'archipel et également la moins peuplée.
Environ 2000 habitants résident entre Puerto Villamil et Santo Tomàs. Mise à part cette minuscule zone "humanisée", le reste n'est que nature vierge. Les volcans qui ont formé cette île lui ont donné la silhouette d' un hippocampe. parmi tous ces volcans nous avons pu apercevoir le Cerro Azul, le volcàn Chico et l'imposant Sierra Negra. Avec 11 km de circonférence, c'est le 2ème plus large volcan du monde.
La longue bande de sable fin de 3 km de long qui borde la partie sud et se termine aux portes du village est un vrai paradis. Différentes espèces cohabitent entre océan et mangrove toute proche. Pourtant à l'état sauvage, la plupart se laisse approcher très facilement. Quel plaisir de nager avec les requins à pointe blanche, les tortues, les raies, d'observer de près les fous à pattes bleus,lles pingouins de Magellan, les pélicans et iguanes marins....
A la descente du ferry (nom donné aux rapides vedettes qui assurent les liaisons inter-îles), nous marchons le long de la piste en direction du village. Sur le ponton, nous avons refusé des propositions de logement. Pourtant, à part une info trouvée sur un blog, nous n'avons rien! "El gran Pez" semble une adresse bon marché. Nous interrogeons quelques loaux et 15 minutes plus tard un taxi 4x4 nous y dépose. Osvaldo nous accueille dans cet hospedaje encore en construction. La maison, toute en hauteur, est très stylée. La chambre fait un peu "boîte" mais la partie cuisine nous rappelle les carbets de Guyane. A 20 dollars pour 5 c'est l'idéal d'autant que la case est idéalement située entre la place et le muelle (port).
Le programme des jours à venir est un peu flou mais déjà on sait que l'on va se plaire.
Nous passerons beaucoup de temps au port (Concha y Perla) où les otaries dorment près des pontons.
La première journée commence au "Muro de las lagrimas" (mur des larmes). Dans les années 50, sur une île encore inhabitée, des prisonniers sont jetés sur ce paradis. Pour eux ce sera l'enfer et la mort. Pour les occuper, les gardiens les forcent à édifier un mur de pierres volcaniques...
Nous poursuivons la balade jusqu'à l'Estero. Un endroit magnifique où les fous à pattes bleus (piqueros azules) et les pélicans se gavent de poissons.
Aux "Tuneles del Estero" nous rencontrons les Yes, une famille de voileux qui ont laissé la France derrière eux pour découvrir la voile et le monde ... sans date de retour. Nous promettons de nous revoir.
Le lendemain, nous partons en bateau munis de nos masques et tubas découvrir "Los tuneles". Un endroit fascinant de beauté où les eaux turquoises se perdent dans un labyrinthe de couloirs et de tunnels volcaniques. Nous suivons Fabricio, le guide, et nageons avec les inoffensifs mais impressionants requins à pointe blanche et frôlons une énorme tortue. Le pied!!! Lolo n'est pas rassurée mais profite de ces moments uniques... Louna nous attend dans le bateau.
Les jours suivants s'écoulent entre promenades, plongées (avec raies et otaries) et plage. Nous retrouvons les "Yes" (Eve&Yan) qui nous présentent une autre famille de voileux, les Talabao. Anne, Xavier et leurs 2 garçons écument les océans avec une simplicité et un esprit de liberté qui nous impressionnent. Ils nous invitent à bord de leur maison flottante le temps d'un repas (poisson à la tahitienne, rhum, gâteau merci Léo) et nous passons une excellente soirée. Encore une renconte fugace dont nous nous garderons longtemps le souvenir...
Mercredi 27 mars 6h du matin. Le soleil se lève. Les bateaux des voileux tanguent dans la baie, le nôtre nous éloigne d'Isabela... encore 24h à Puerto Ayora et notre rêve Galapagos prendra fin. Juste le temps de piquer une tête à la "playa de los perros". En souvenir, létis ramènera une belle bosse sur le front; un poteau apparement mal placé....
Tags : ile, port, isabela, plage, avons
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Commentaires
2chauveau clJeudi 29 Mars 2012 à 19:58les images et les com digne de nicolas hulot ,tres prècis ,vous lires est tjr 1 tres bon moment ou l ,on fait le voyage avec vous, bizz papa
3Delépine & CoJeudi 29 Mars 2012 à 20:38Ma....Gni.... Fi....Que... !!!.
On ne vous demande pas si vous allez bien : ça crève les yeux !!!!!
Les photos sont magnifiques, y'a pas à dire, vous êtes au paradis ...
On vous embrasse tous les 5 très fort.
Bonne balade les Mochilas five.
Bisous
4les trente-huitardsVendredi 30 Mars 2012 à 19:03C'est toujours avec beaucoup de plaisir que nous suivons vos aventures et que nous voyageons un peu avec vous à travers vos magnifiques photos et commentaires.
Merci pour ça et profitez pleinement de ces moments inoubliables...
Laetis, tu avais si peur de les oublier que tu les a imprimé de toute tes forces? Ou c'était un moyen détourné de prolonger le rêve? Ou peut-être trop de punch?
Bises à tous et bon vent...
5Jo&natVendredi 30 Mars 2012 à 21:11Yes C'est génial et J'adore voir je suis presque jaloux ;-)
Et puis le poteau des Galapagos je ne connaissais pas!! Tres bon idée de souvenir laetis !!
Biz
6katia et margusLundi 2 Avril 2012 à 05:057Anne DMardi 3 Avril 2012 à 01:06
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alors la ,c ,est le rève, les photos sont magnifiques ,1 regal pour louna et loryne !! je pense,la vous etes sur 1 autre planete gros bisous des thouaregs