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    A travers l'Amazonas. De San Ignacio à ChachapoyasMercredi 18 avril 2012

    La région de l'Amazonas couvre la partie nord du vaste Pérou et se partage entre sierra (montagnes) et selva (forêt). De San Ignacio, la localité péruvienne la plus proche de l'Equateur, nous devons rejoindre la ville de Chachapoyas où se trouvent plusieurs canyons, la cascade de Gocta (la 3ème plus haute du monde avec 500m de chute!) et bien sûr les sites arquéologiques du peuple Chachapoyas.

    Cette partie du Pérou au relief hostile est un peu le parent pauvre du pays et souffre d'un développement limité. Le réseau routier n'est pas fameux et se déplacer prend du temps. Peu de bus desservent les différentes villes. Les "combi", des fourgonnettes de transport collectif, et les taxis privés sont souvent les seuls à s'aventurer sur les pistes cabossées.

    A travers l'Amazonas. De San Ignacio à ChachapoyasEn début de matinée, un taxi propose 12 soles par personne pour faire le trajet San Ignacio-Jaén. Le paysage est joli et notre chauffeur plutôt tranquile. La piste et la route asphaltée traversent des rizières A travers l'Amazonas. De San Ignacio à Chachapoyaset l'on se croirait parfois en Asie. Les moto-cars, sorte de pousse-pousse modernes, pullulent dans Jaén. Ici peu de voitures, tout le monde se déplace sur ces drôles d'engins dans un impressionant désordre et un concert de klaxons. Nous passons les mochilas du coffre aux deux moto-cars qui nous plongent dans la circulation infernale.A travers l'Amazonas. De San Ignacio à Chachapoyas A travers l'Amazonas. De San Ignacio à ChachapoyasLes consignes données aux conducteurs sont pourtant claires, pourtant, ils ne nous conduisent pas jusqu'à la station de combi mais à une coopérative de taxis. Ca sent l'arnaque! plusieurs hommes nous demandent un prix élevé pour nous déposer à Bagua Grande. Avec Allan, nous discutons sec pour nous sortir de ce piège et exigeons que l'on nous amène à la station prévue. On reprend les sacs et les engins à trois roues et sautons dans le combi qui démarre sans attendre. Soulagés, nous entamons la 2ème partie du trajet. Bagua Grande n'a rien d'attachant; une rue principale autour de laquelle sont acollées desA travers l'Amazonas. De San Ignacio à Chachapoyas cases plutôt laides.A travers l'Amazonas. De San Ignacio à Chachapoyas Nous devons patienter jusqu'à 18h pour quitter l'endroit et enfin espérer atteindre Chachapoyas. Ici aussi, les moto-cars encombrent les rues. Importés de Chine ou de Corée, ces motos servent à promener la famille, de taxis et à transporter des marchandises. Nous entrons chez un vendeur pour en connaître le prix. Le modèle de base coûte environ

    5 000 soles ( 1500 euros). L'idée d'en acheter un emballe les filles qui se verrait bien faire le tour du Pérou à bord d'un de ces engins...A travers l'Amazonas. De San Ignacio à Chachapoyas

    La gérante nous sert un verre d'Inca Cola pour s'excuser du retard. La boisson jaune n'est ni bonne ni mauvaise... 18h30 départ, 21h arrivée Chachapoyas. Petites et grands sont trop fatigués pour faire le tour des hospedajes: tans pis on restera dans cette pièce glauque et humide sans oser se glisser dans les draps. Heureusement que l'on a les duvets!!

     

     


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    Au bout c'est le PérouAu bout c'est le PérouPour passer au Pérou depuis l'Equateur, plusieurs routes sont possibles. La plus empruntée suit la Panaméricaine jusqu'à Tumbes le long de la côte du Pacifique. L'autre, traverse les montagnes du sud Equateur depuis Zumba vers un poste frontière perdu: La Balsa. C'est celui-ci que nous avons choisi de prendre pour commencer notre aventure péruvienne. Peu de touristes choisissent cette option car la piste de terre est très difficile, les moyens de transports plutôt sommaires et les aléas fréquents. L'heure de départ est précise mais celle d'arrivée reste un mystère. Plus qu'un simple saut de puce entre ces 2 pays, c'est une aventure en soi...

    Mardi 17 avril 2012

    Les coqs de Vilcabamba ne sont pas encore réveillés que nous sommes déjà debouts. Départ 6h, destination Zumba, un petit village caché dans la selva équatorienne où nous changerons de véhicule. Nous montons dans le bus déjà bien rempli avec Allan, un français qui comme nous file au Pérou. Après quelques kms de goudron, on s'engage sur une piste de terre qui se détériore progressivement.Au bout c'est le Pérou Pause pipi, changement de roueAu bout c'est le PérouPause cailloux

    La poussière du bus mêlée à celle des buldozers et camions  qui construisent la future "route" nous empêche de profiter du lever du jour. Nous traversons quelques villages

    Au bout c'est le Pérou

    avant de longer les falaises abruptes. La route a rongé la montagne et dessine une ligne blanche à travers la végétation tropicale.Au bout c'est le Pérou Au bout c'est le Pérou

      

    Les travaux et les éboulements nous obligent à stopper le moteur. L'occasion de mieux faire connaissance avec Allan.

    Arrivé en octobre par bateau-stop en Colombie, il parcourt la partie andine du continent en solitaire. Sans date de retour précise, il voyage en ménageant ses finances pour faire durer le plaisir. Peu de temps auparavant, il a partagé la vie et le travail d'une famille Quechua. Lui aussi a décidé de se poser à Chachapoyas, nous ferons donc le trajet ensemble.

    Sous le soleil pesant de Zumba, nous descendons du bus et après un almuerzo sur le quai du terminal, nous grimpons dans une "ranchera" Au bout c'est le Pérouou "chiva" qui nous jetera dans quelques heures près du pont frontalier. Sur les banquettes de la petite camionette nous suivons la piste toujours aussi défoncée et poussiéreuse.Au bout c'est le PérouAu bout c'est le PérouAu bout c'est le Pérou

     Les paysages de montagne sont splendides... Au loin, on aperçoit d'autres montagnes... péruviennes celles-là mais pas différentes! La plupart des locaux se sont arrêtés dans des hameaux et nous ne sommes qu'un petit groupe à poser le pied à La Balsa. Au bout c'est le PérouDernières minutes en Equateur... un formulaire à remplir, un tampon de sortie et nous traversons le pont qui sépare les deux pays.Au bout c'est le Pérou Un petit pincement au coeur de laisser l'Equateur derrière nous compensé par la joie de fouler le sol péruvien.Au bout c'est le Pérou

    Autres formulaires, autres tampons, une autre monnaie (le nuevo Sol) nous voilà au Pérou.Au bout c'est le Pérou Un chauffeur de taxi charge nos mochilas dans le coffre et démarre en trombes. Au bout de la piste: San Ignacio à environ 2h. Les kilomètres défilent alors que le soleil disparait derrière les sommets. La conduite est plus que sportive et une musique du cru nous remplit les oreilles. Malgré nos suggestions "Tanquilo amigo, no tenemos prisa", notre pilote se croit en plein rallye et ne fait pas cas des cailloux, trous et virages qui rendent la piste dangereuse...Au bout c'est le Pérou San Ignacio: heureux de sortir de la bagnole déglinguée. Nous entrons dans l'hospedaje Morales sûrement connu ici pour l'accueil grognon de la gérante. Pour 20 soles, nous avons le droit à une cellule de 2 lits et une douche glacée.

    La journée se termine... l'aventure a été belle mais harassante.

     


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