• Kuelap et ses mystères  

    Avant de parcourir la région de l'Amazonas, nous ignorions, Comme beaucoup, l'existence des Chachapoyas.

    Le puissant Empire Inca a sans doute contribuée à passer sous silence l'histoire de ce peuple qui jusqu'à aujourd'hui reste bien mystérieux.  Kuelap et ses mystères

    Surnommés peuple des nuages, les Chachapoyas occupaient le versant est de la cordillère, situé entre 3000 et 2000 mètres d'altitude, qui commence à redescendre vers la jungle amazonienne. Certaines théories envisagent qu'ils pourraient être des descendants des wikings en raison de la blancheur de leur peau... Ennemis des Incas qui finirent par les soumettre après de rudes combats, les Chachapoyas ont laissé de nombreux vestiges dans cette partie du Pérou:  les sarcophages de Karajía, le village des morts et le plus important site: la citadelle de Kuélap. Cette forteresse construite sur une arète rocheuse fut découverte par les espagnols en 1538 et fut ensuite oubliée pendant trois siècles, jusqu'à sa redécouverte en 1843.

    Jusqu'à présent peu de chercheurs ont étudié cette civilisation et les touristes qui viennent sur leurs traces sont bien rares comparés à la masse de visiteurs qui envahissent les sites incas. Raison de plus pour aller faire un petit tour à l'intérieur de ce "Machu Pichu du nord". 

    Le combi réservé quelques heures plus tôt quitte Chachapoyas à 4h du matin! Dur dur!

    Malgré l'état de la piste, nous continuons tant bien que mal notre nuit bien calés sur la banquette arrière. Aux premières heures, le chauffeur fait une rapide halte au village de Maria, le temps de déposer nos sacs dans l'hospedaje Torreon.

    Nous revoilà partis pour les derniers kms qui mènent au site de Kuelap. Il fait frais et humide mais le ciel est dégagé; La journée promet d'être splendide et nous sommes les seuls à se pointer à cette heure si matinale. Les billets en poche, nous suivons le sentier qui mène à la forteresse.

    Sur 360° la vue est incroyable. Les remparts construits par assemblage de gros blocs de pierres blanches sont impressionantsKuelap et ses mystèresKuelap et ses mystères.

    Le volume de roches utilisées pour élever cette enceinte est 3 fois supérieur à celui de la Pyramide de Kéops en Egypte!!! Kuelap et ses mystères

    Kuelap et ses mystèresKuelap et ses mystèresKuelap et ses mystèresUn responsable nous ouvre les portes en nous souhaitant de profiter de ce moment. Tu m'étonnes!!  L'endroit est magnifique.Kuelap et ses mystères Les arbres et la végétation ont envahit ce qui semble avoir été il y a plusieurs siècles un village. Les murs des chullpas, maisons de formes circulaires, dépassent des herbes hautes. Kuelap et ses mystèresLe torreon, tour de guêt, domine de part et d'autre les montagnes alentours et l'étonnant "tintero" se dresse au sud de la forteresse. En forme d'encrier (tintero), ce bâtiment insolite servait apparement de calendrier solaire pour marquer les solstices. Kuelap et ses mystères

    Après en avoir bien profité, il est temps de rentrer au village. Une petite trotte le long d'un chemin qui zigzague entre les pentes et les champs inclinés. Les nuages arrivent en même temps que quelques petits bus de touristes...

    Bien fatigués, on passera le reste de la journée au milieu des habitants de Maria. Histoire de récupérer un peu des efforts de ces derniers jours, nous laissons tranquilement le dimanche s'écouler en compagnie d'Alan. Les filles se reposent, s'amusent et apprennent d'autres techniques de bracelets (merci Alan!) 

     Kuelap et ses mystèresPar ici la sortie!Kuelap et ses mystèresDétente devant l'hospedaje


    1 commentaire
  • Jeudi 18 avril

    Une seule envie: ne pas rester dans cette piaule lugubre! Chachapoyas et ses alentoursvu d'extérieur, l'hôtel ne paie pas de mine, à l'intérieur, c'est pire!!

    Le marché est tout près et en dehors des fruits & légumes, viandes, ... des petits kiosques proposent tout ce qu'il faut pour se faire un bon petit dèj: pains de maïs, jus de fruits, yaourths maisons, céréales... Les filles sont ravies!Chachapoyas et ses alentours!Chachapoyas et ses alentours

     Une fois nos estomacs bien remplis, nous faisons signe à un taxi pour qu'il nous dépose à Huancas, un petit village perché sur les hauteurs de Chachapoyas. 30" de piste plus tard, le chauffeur nous abandonne sur la place déserte. Les quelques paysans qui habitent l'endroit ont sans doute quitté leur maison d'adobe et de chaume pour aller travailler dans leur "chacras" (champs).Chachapoyas et ses alentoursChachapoyas et ses alentours Chachapoyas et ses alentours

          labour à l'ancienne                                                                             fil à linge pour viande

     A la sortie du village, un mirador offre une vue imprenable sur le Canyon de Sonches. Bel endroit pour pique-niquer.Chachapoyas et ses alentoursChachapoyas et ses alentours

    Chachapoyas et ses alentoursDe retour à Chachapoyas pour le reste de la journée

    Chachapoyas et ses alentours

     

      

      

    Vendredi 19 avril Chachapoyas et ses alentours

    Les chutes de Gocta

    Les cataratas de Gocta ne sont pas très éloignées de Chachapoyas mais le trajet pour s'y rendre n'est pas des plus simples. Tôt le matin, nous prenons un combi pour Pedro Luis, puis un taxi nous monte difficilement sur le chemin caillouteux à San Pablo. De là commence une belle balade vers les cascades à travers la forêt tropicale (aucun animal vu).Chachapoyas et ses alentoursChachapoyas et ses alentours

     

     


    votre commentaire
  •   

     

    A travers l'Amazonas. De San Ignacio à ChachapoyasMercredi 18 avril 2012

    La région de l'Amazonas couvre la partie nord du vaste Pérou et se partage entre sierra (montagnes) et selva (forêt). De San Ignacio, la localité péruvienne la plus proche de l'Equateur, nous devons rejoindre la ville de Chachapoyas où se trouvent plusieurs canyons, la cascade de Gocta (la 3ème plus haute du monde avec 500m de chute!) et bien sûr les sites arquéologiques du peuple Chachapoyas.

    Cette partie du Pérou au relief hostile est un peu le parent pauvre du pays et souffre d'un développement limité. Le réseau routier n'est pas fameux et se déplacer prend du temps. Peu de bus desservent les différentes villes. Les "combi", des fourgonnettes de transport collectif, et les taxis privés sont souvent les seuls à s'aventurer sur les pistes cabossées.

    A travers l'Amazonas. De San Ignacio à ChachapoyasEn début de matinée, un taxi propose 12 soles par personne pour faire le trajet San Ignacio-Jaén. Le paysage est joli et notre chauffeur plutôt tranquile. La piste et la route asphaltée traversent des rizières A travers l'Amazonas. De San Ignacio à Chachapoyaset l'on se croirait parfois en Asie. Les moto-cars, sorte de pousse-pousse modernes, pullulent dans Jaén. Ici peu de voitures, tout le monde se déplace sur ces drôles d'engins dans un impressionant désordre et un concert de klaxons. Nous passons les mochilas du coffre aux deux moto-cars qui nous plongent dans la circulation infernale.A travers l'Amazonas. De San Ignacio à Chachapoyas A travers l'Amazonas. De San Ignacio à ChachapoyasLes consignes données aux conducteurs sont pourtant claires, pourtant, ils ne nous conduisent pas jusqu'à la station de combi mais à une coopérative de taxis. Ca sent l'arnaque! plusieurs hommes nous demandent un prix élevé pour nous déposer à Bagua Grande. Avec Allan, nous discutons sec pour nous sortir de ce piège et exigeons que l'on nous amène à la station prévue. On reprend les sacs et les engins à trois roues et sautons dans le combi qui démarre sans attendre. Soulagés, nous entamons la 2ème partie du trajet. Bagua Grande n'a rien d'attachant; une rue principale autour de laquelle sont acollées desA travers l'Amazonas. De San Ignacio à Chachapoyas cases plutôt laides.A travers l'Amazonas. De San Ignacio à Chachapoyas Nous devons patienter jusqu'à 18h pour quitter l'endroit et enfin espérer atteindre Chachapoyas. Ici aussi, les moto-cars encombrent les rues. Importés de Chine ou de Corée, ces motos servent à promener la famille, de taxis et à transporter des marchandises. Nous entrons chez un vendeur pour en connaître le prix. Le modèle de base coûte environ

    5 000 soles ( 1500 euros). L'idée d'en acheter un emballe les filles qui se verrait bien faire le tour du Pérou à bord d'un de ces engins...A travers l'Amazonas. De San Ignacio à Chachapoyas

    La gérante nous sert un verre d'Inca Cola pour s'excuser du retard. La boisson jaune n'est ni bonne ni mauvaise... 18h30 départ, 21h arrivée Chachapoyas. Petites et grands sont trop fatigués pour faire le tour des hospedajes: tans pis on restera dans cette pièce glauque et humide sans oser se glisser dans les draps. Heureusement que l'on a les duvets!!

     

     


    1 commentaire
  •   

     

     

     

    Au bout c'est le PérouAu bout c'est le PérouPour passer au Pérou depuis l'Equateur, plusieurs routes sont possibles. La plus empruntée suit la Panaméricaine jusqu'à Tumbes le long de la côte du Pacifique. L'autre, traverse les montagnes du sud Equateur depuis Zumba vers un poste frontière perdu: La Balsa. C'est celui-ci que nous avons choisi de prendre pour commencer notre aventure péruvienne. Peu de touristes choisissent cette option car la piste de terre est très difficile, les moyens de transports plutôt sommaires et les aléas fréquents. L'heure de départ est précise mais celle d'arrivée reste un mystère. Plus qu'un simple saut de puce entre ces 2 pays, c'est une aventure en soi...

    Mardi 17 avril 2012

    Les coqs de Vilcabamba ne sont pas encore réveillés que nous sommes déjà debouts. Départ 6h, destination Zumba, un petit village caché dans la selva équatorienne où nous changerons de véhicule. Nous montons dans le bus déjà bien rempli avec Allan, un français qui comme nous file au Pérou. Après quelques kms de goudron, on s'engage sur une piste de terre qui se détériore progressivement.Au bout c'est le Pérou Pause pipi, changement de roueAu bout c'est le PérouPause cailloux

    La poussière du bus mêlée à celle des buldozers et camions  qui construisent la future "route" nous empêche de profiter du lever du jour. Nous traversons quelques villages

    Au bout c'est le Pérou

    avant de longer les falaises abruptes. La route a rongé la montagne et dessine une ligne blanche à travers la végétation tropicale.Au bout c'est le Pérou Au bout c'est le Pérou

      

    Les travaux et les éboulements nous obligent à stopper le moteur. L'occasion de mieux faire connaissance avec Allan.

    Arrivé en octobre par bateau-stop en Colombie, il parcourt la partie andine du continent en solitaire. Sans date de retour précise, il voyage en ménageant ses finances pour faire durer le plaisir. Peu de temps auparavant, il a partagé la vie et le travail d'une famille Quechua. Lui aussi a décidé de se poser à Chachapoyas, nous ferons donc le trajet ensemble.

    Sous le soleil pesant de Zumba, nous descendons du bus et après un almuerzo sur le quai du terminal, nous grimpons dans une "ranchera" Au bout c'est le Pérouou "chiva" qui nous jetera dans quelques heures près du pont frontalier. Sur les banquettes de la petite camionette nous suivons la piste toujours aussi défoncée et poussiéreuse.Au bout c'est le PérouAu bout c'est le PérouAu bout c'est le Pérou

     Les paysages de montagne sont splendides... Au loin, on aperçoit d'autres montagnes... péruviennes celles-là mais pas différentes! La plupart des locaux se sont arrêtés dans des hameaux et nous ne sommes qu'un petit groupe à poser le pied à La Balsa. Au bout c'est le PérouDernières minutes en Equateur... un formulaire à remplir, un tampon de sortie et nous traversons le pont qui sépare les deux pays.Au bout c'est le Pérou Un petit pincement au coeur de laisser l'Equateur derrière nous compensé par la joie de fouler le sol péruvien.Au bout c'est le Pérou

    Autres formulaires, autres tampons, une autre monnaie (le nuevo Sol) nous voilà au Pérou.Au bout c'est le Pérou Un chauffeur de taxi charge nos mochilas dans le coffre et démarre en trombes. Au bout de la piste: San Ignacio à environ 2h. Les kilomètres défilent alors que le soleil disparait derrière les sommets. La conduite est plus que sportive et une musique du cru nous remplit les oreilles. Malgré nos suggestions "Tanquilo amigo, no tenemos prisa", notre pilote se croit en plein rallye et ne fait pas cas des cailloux, trous et virages qui rendent la piste dangereuse...Au bout c'est le Pérou San Ignacio: heureux de sortir de la bagnole déglinguée. Nous entrons dans l'hospedaje Morales sûrement connu ici pour l'accueil grognon de la gérante. Pour 20 soles, nous avons le droit à une cellule de 2 lits et une douche glacée.

    La journée se termine... l'aventure a été belle mais harassante.

     


    2 commentaires
  • Sud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par LojaSud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par Loja

     

     

     

    Tranquillement, nous nous dirigeons vers le Pérou tout en découvrant le sud de l'Equateur. Après avoir quitté Milyne à Cuenca, nous avons pris un bus vers la ville de Loja située à environ 200km. En Equateur, les distances n'ont rien de comparables avec celles de l'Argentine et du Chili mais les trajets sont tout aussi longs. Les routes traversent des zones montagneuses et les bus, même s'ils sont confortables, ne sont pas de toute première jeunesse.  Loja Sud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par Lojaest une ville moyenne de 140 000 hbts qui présente peu d'intérêt. Mise à part sa proximité avec le parc national Podocarpus, pas grand chose à y faire. Nous y passerons finalement 3 jours. Le prix de l'hôtel "Americano" étant intéressant (12dollards), nous prenons le temps de visiter le centre et faire une rando dans le parc. Ici, très peu de tenues traditionnelles, la population et les Sud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par LojaSud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par LojaSud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par LojaSud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par Lojanombreux étudiants qui fréquentent les universités sont "branchés" et l'ambiance est plutôt bourgeoise. Jeudi soir, jour de notre arrivée, nous avons eu le droit  tout d'abord au défilé des différentes filières étudiantes terminé par un sympathique feu d'artifice pour la 5ème rencontre des cultures. Sud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par Loja

    A part le marché central et ses halles animées, le reste est une fade succession de magasins de fringues ou de bars- restaurants qui passées 20h ferment leurs portes. Le temps d'une journée, nous reprenons nos habitudes réunionnaises et partons pour une rando de 5h à l'intérieur du parc Podocarpus. Sud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par LojaDans cette réserve immense (1500km2), l'altitude allant de 900 à 3600m et les climats divers ont permis le développement d'une riche biodiversité et d'une faune variée. Dans cette végétation tropicale humide cohabitent des centaines d'espèces d'oiseaux, des opossums, même des pumas et des ours à lunettes. En fait, à part quelques colibris et de jolis papillons, nous n'avons rien vu! La balade sur les crêtes offrait des panoramas magnifiques mais était parfois abrupte et périlleuse. Les filles ont vraiment eu du mérite..., elles ont même assuréSud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par Loja.Sud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par Loja

      

    Sud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par LojaSud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par Loja

      

      

    Dimanche 15 avril 2012

    Chaque dimanche, dans le village de Saraguro a lieu un marché où les habitants s'habillent tout en noir en mémoire de l'assassinat, il y a 5 siècles, du dernier empereur Inca Atahualpa par les espagnols. Intéressant mais l'idée de remonter 60 km au nord de Loja nous éloigne de notre itinéraire vers le sud.Sud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par Loja Tans pis, nous descendons vers Vilcabamba. Sud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par LojaCe bourg de 5000 âmes est nettement plus paisible. Autour d'une petite place arborée, des maisons prolongées par des arcades fournissent l'ombre nécessaire pour échapper aux ardents rayons de soleil. Le climat est ici plus chaud! Les montagnes encerclent le village et le mont Mandango s'élève plus haut que les autres. L'atmosphère est vraiment tranquille et de nombreux routards s'arrêtent quelques temps ici. Dans notre hospedaje, colombiens, chiliens, argentins, européens, et nord américains se retrouvent autour d'une bière en jouant toutes sortes d'instruments de musique... sympa...Sud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par Loja

    Le gérant propose des activités pour partir à la découverte des environs.Sud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par Loja Sud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par LojaSud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par LojaSud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par LojaC'est sur des chevaux que nous faisons le tour du village. Pas très habitués, nos fessiers s'échauffent un peu après 4 h de promenade mais ça vaut le coup...Sud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par Loja      Sud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par LojaSud Equateur: de Cuenca à Vilcabamba en passant par Loja Première montée à cheval, conduite pas toujours facile...

    Demain, nous quittons Vilcabamba en direction du poste frontière avec le Pérou voisin. Le trajet, peu emprunté par les touristes, est semble t-il chaotique en raison du mauvais état des pistes rendues boueuses par les fréquentes pluies de "l'Oriente". Certainement une vraie aventure... La dernière en Equateur.

     

     

     


    2 commentaires