-
Tarabuco & Punata, marchés de Bolivie
Tissus j'alqa &Tarabuco
A quelques jours d'intervale, nous avons déambulé dans deux des marchés les plus réputés de Bolivie: Tarabuco et Punata.
Situé à une cinquantaine de km de Sucre, Tarabuco est un village quechua où se déroule chaque dimanche un des plus beaux marchés du pays. A 3200 m d'altitude, les maisons de tuiles et leur petit patio donnent à ce village un cachet particulier. Pour ne pas nous retrouver parmi les touristes qui font l'aller-retour dans la matinée dans des confortables bus, nous préférons prendre un combi la veille et passer la nuit sur place. Coincés au fond du mini-bus,on se rend compte une nouvelle fois que la notion d'espace vital n'est pas la même pour tous. En arrivant, on a peine à croire que demain se tiendra une grande feria. Aucune ébullition! Le temps semble s'être arrêté...
Dans les rues et autour de la place, quelques habitants en tenue traditionnelle mastiquent de la coca ou font le plein de gras près des cuisines roulantes.
En même temps que l'obscurité s'impose les températures commencent à bien baisser. Une seule gargotte propose une sopita... pas gloups! On s'enfile deux hamburgesas et l'on s'enferme dans la chambre d'hôtel. Un lit de 140 pour 4!
Un api et ça repart...
Depuis plusieurs siècles, ce marché reste inchangé. Bétails, céréales, fruits, tissus, épices, poudres et plantes médicinales, matériel agricole se vendent, s'achètent ou se troquent. Le troc, aujourd'hui quasiment disparu, se perpétue encore ici. Les négociations se déroulent dans une quiétude toute bolivienne.
Les indiens (Yamparas, Jalq’a, Llameros, Ch’utas, Tarabucos, Katus…) venus des villages alentours ne portent pas leur tenues pour faire plaisir aux touristes repérables à leurs gros zooms. Les sandales en pneu ont certes remplacées celles en cuir mais les costumes sont identiques à ceux du passé. Ponchos colorés et chapeaux de toutes sortes défilent sous nos yeux. Toutes les têtes sont couvertes de couvre-chefs à la forme et aux couleurs variées.
Vêtements & chapeaux
joq’ullu montera
Certains hommes portent le montera, chapeau en cuir noir, arrondi, qui ressemble aux casques des conquistadores espagnols. En bandoulière, beaucoup ont un petit sac tissé, la « ch’uspa » qui sert à ranger les feuilles de coca.
Les femmes portent le joq’ullu, chapeau en laine rigide avec des perles de couleur. Les femmes mariées le portent sur le front, les célibataires légèrement de travers. Toutes sont couvertes d'un joli châle, le Lliaqllas.L'art du tissage atteint la perfection.
Les tissus Tarabucos et J'alqas (déjà vus au musée de Sucre) sont généralement rouges et noirs et avec une minutie incroyable forment des motifs minuscules qui témoignent des coûtumes (agriculture, festivités, ...) de leur communauté.
Harcèlement...en règle
Sur la place, les stands d'artisanat et de vêtements faits mains accueillent les visiteurs et il faut s'enfoncer dans les ruelles pour découvrir les autres produits qui intéressent davantage les locaux.
Nous revoyons avec plaisir Christiane & et Thanh. Nous échangeons nos coordonnées. Le destin semble vouloir nous rapprocher...
Aux alentours de 4 heures, Loryne a terminé de négocier et chargés de nos emplettes nous reprenons un bus "assurance-vie" (comprenez hyper lent) en direction de Sucre. Nos sacs nous attendent au deposito de l'hôtel Santa Cruz. Nous partons ce soir à Cochabamba...
On quitte Sucre et notre super gamelle...snif
Cochabamba & Punata
Encore une nuit de bus...Sur les conseils de certains voyageurs ont prévoit les couvertures. Mauvaise pioche, le bus n'est pas de toute première jeunesse (une panne) mais le chauffage est à bloc!!!
Malgré la mécanique bruyante et défaillante, notre engin arrive avec 1 heure d'avance à Cochabamba. A cinq heures du matin, le hall du Terminal grouille de monde. On attend le lever du jour autour d'un café...Louna m'accompagne faire le tour des hôtels et nous revenons un peu désabusés. C'est pas chouette et les piaules donnent envie d'aller voir ailleurs...Pas le choix. Le petit patio de l'hôtel Elisa fait la différence. Pas de quoi rêver quand même.
La balade matinale dans la ville commence par un petit dèj (api & tojori avec pasteles) parmi les gaz d'échappements. Cocha est la troisième plus grande ville du pays et ça se voit. Ca circule dans tous les sens. Le "Routard" la décrit comme plus jolie que Sucre!! Sûrement un abus de coca et de chicha (boisson de maïs fermenté). C'est laid! Même la place n'arrive pas à faire oublier les bâtiments ternes. Embêteuse de pigeons
Gâteaux au plâtre Empanadas locales
Le marché de la Cancha est permanent et encombre les rues des quartiers proches du Terminal de bus. Tout se vend dans les parties couvertes, sous les stands bâchés ou sur les trottoirs.
Nos appétits ne sont heureusement pas énormes. Trouver un petit resto proposant des plats sympas est mission impossible. Tout est gras et en dehors du poulet frites souvent douteux pas grand chose à se mettre sous la dent... Les odeurs de graillon nous retournent l'estomac, alors on se nourrit de fruits (bananes, ananas, mandarines)et de cacahuètes.
Cochabamba n'était pas prévue dans notre itinéraire. La raison de notre présence ici est le marché de Punata. Chaque mardi, cette bourgade accueille le plus grand marché de Bolivie...intéressant.
acheteuses de stevia Voiture-chapeau
qui n'a pas ses tresses??
dealeuse de coca il est bien gras mon poulet! sac à môme Gelatinas, gelatinas, gelatinaaaas
Bus de retour: aussi coloré que le marché
Tags : marche, bus, , tarabuco, sucre
-
Commentaires
Bonjour,
votre blog est toujours super, très agréable à lire, les photos originales et magnifiques, pleines de couleurs et qui nous montrent la vie des habitants de chaque pays visité, quel beau voyage qui fait rêver ! et à votre retour nous allons pouvoir dire ...... CHAPEAU ou plutôt CHAPEAUX.
Bises à vous 4 et à bientôt à Nantes
Annick et Dominique