• Notre bus s'éloigne de Huaraz, il est un peu plus de 22h. Aux premières heures (5h30), nous devrions être à Lima, la Capitale (précision pour les nuls en géo).

    • Jeudi 10 mai 2012  De Lima à Cusco...mine de rienJournée de chien

     LIMA 5h30 du matin: Nous sortons les sacs de la soute et attendons à l'intérieur du Terminal terrestre. Les bancs sont inconfortables et nous ne sommes pas au mieux; en plus de la fatigue, nos estomacs sont en vrac. Certainement la conséquence d'un almuerzo douteux... lequel? Impossible de le savoir...

     Le jour se lève et petit à petit le Terminal prend vie. Les rideaux métalliques des nombreuses compagnies de bus s'ouvrent. Ce soir nous espérons nous trouver loin d'ici. Mais où? Arequipa ou Cusco?

    En m'informant sur les tarifs, j'apprends que la route d'Arequipa est fermée pour cause d'une "huelga" (grève). Au Pérou, les barrages sont fréquents et permettent aux travailleurs de faire entendre leur mécontentement (faut avouer que c'est pas les revendications qui manquent). C'est réglé, on met le cap sur Cusco. Le prix des billets est plus élevé mais ça peut se comprendre, nous passerons 23h dans le bus!

    La journée promet d'être longue et difficile, les filles vont bien mais les parents sont souffrants. Les maux de ventre et de tête ne nous motivent pas à bouger de nos bancs. Avec le peu d'énergie que nous avons, nous montons dans le Metropolitano qui dessert la Capitale. Ce bus en accordéon moderne circule sur une voie réservée au milieu des embouteillages interminables. Première impression: Lima n'est pas attirante (surtout après les paysages fabuleux de Huaraz) et en raison de la pollution, un voile grisâtre est comme suspendu au-dessus de la ville. Nous n'avons que quelques heures pour visiter le centre mais ça suffira largement. Le Metropolitano nous laisse à la station Colmena proche de la place San Martin et de la place centrale.

    Ca grouille. De Lima à Cusco...mine de rienAgent de circulation dans l'arène(zoomez sur l'homme derrière le taxi!)Piétons et voitures font un vacarme assourdissant. Des nuées de touristes, appareil photo en main, mitraillent les monuments de la Plaza Mayor. De Lima à Cusco...mine de rien De Lima à Cusco...mine de rien

    Vers 12h, la fanfare annonce la relève de la garde et après d'interminables claquements de bottes appréciés des militaires, les deux clampins de la porte présidentielle sont enfin remplacés... De Lima à Cusco...mine de rien                                                                                                                   Petit soldat de plomb

    Létis se déplace de banc en banc et finit allongée sur la banquette de Norkis, le roi du poulet frites.De Lima à Cusco...mine de rien De Lima à Cusco...mine de rien Chez Norkis sans la frite

    On se traîne jusqu'à l'arrêt de bus et retournons vers le Terminal: on quitte Lima et ses 11 millions d'habitants à 16h. Des canapés confortables (mais payants) de la salle d'attente VIP nous passons aux fauteuils inclinables de notre bus-cama sur lesquels nous passerons 23h!

    Le trajet de nuit se déroule normalement entre phases de sommeil, repas en barquette et films pourris. 

    Le frugal petit dèj avalé, le bus s'arrête brutalement. Des hommes visiblement remontés et armés de bâtons courent sur la route. Ce sont de mineurs qui bloquent le pont. Impossible de passer, des cailloux balancés des falaises empêchent toute circulation. Dans le bus, les passagers ferment les rideaux, la tension monte d'un cran. Notre bus est parmi les premiers véhicules d'un long convoi immobile. Une poignée de grévistes est perchée sur les flancs des collines et aux dires des passagers ont risque de rester plantés là un bon moment... Génial. D'autant que nous n'avons rien à grignoter et que les réserves en nourriture dans le bus sont bien maigres. Sans clim, la température dans l'habitacle commence à grimper. Nous sortons du bus. Apparement rien à craindre mais les passagers, routiers et automobilistes restent à l'abri le long des véhicules. Patience, patience... Certains voyageurs, bagages sur le dos, franchissent le pont à pied vers le village le plus proche...

    Au bout de presque 4h d'attente, l'Armée intervient (fallait y penser). Un groupe de militaire va parlementer arme au poing avec les "révoltés" alors que d'autres sont en embuscade sur les hauteurs. Nous retournons dans le bus, c'est plus prudent. La négociation s'étérnise. Tout à coup ça s'agite, les moteurs démarre.De Lima à Cusco...mine de rienDe Lima à Cusco...mine de rienDe Lima à Cusco...mine de rienDe Lima à Cusco...mine de rien  De Lima à Cusco...mine de rienNotre bus suit les premières voitures et franchit le pont mais après quelques mètres des cailloux jonchent la route. Le conducteur appelle tous les hommes du bus à sortir pour la déblayer. J'en suis mais en me baissant pour soulever une première grosse pierre mon jean craque...Un souvenir de plus. 

    Le reste du trajet se fait sans encombre et nous arrivons à Cusco peu avant 20h. On est rincé. Il nous faut encore trouver un logement pour la nuit (y a des moments, on aimerait que ça s'arrête!). 

    Dans le hall du Terminal, un habitant nous propose une chambre à 30 soles dans le quartier de San Blas. Ca semble correct. L'adresse en poche, un taxi nous dépose devant l'hôtel. C'est complet!! Bonne blague. 

    On fait un tour dans les rues voisines et trouvons une cellule glauquissime... pas envisageable. Après un si long trajet on a envie d'un nid douillet d'autant qu'ici ça caille. Loryne qui commence à bien se débrouiller en espagnol, tente sa chance dans un trois étoiles (elle en rêve depuis longtemps). Le responsable nous propose une piaule sympa pour 40. On s'installe. Joie de courte durée, le prix est en dollars. On ressort (les filles sont vertes). On finit par se poser dans l'hostal "Tu hogar". La chambre est faîche mais on n'en peut plus... Promis, demain on se repose et on profite.   De Lima à Cusco...mine de rien De Lima à Cusco...mine de rien De Lima à Cusco...mine de rien De Lima à Cusco...mine de rien

                      en tenue traditionnelle+lunettes         On essaie toujours avant d'acheter           Câlin velu mais doux

     

     ,,De Lima à Cusco...mine de rienDe Lima à Cusco...mine de rienDe Lima à Cusco...mine de rien


    3 commentaires
  •   

    Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazManifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazManifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz  Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz

    Jeudi 3 mai 2012 Retouvailles

    Quitter Trujillo et ses rues bruyantes mais pour quelle destination? Filer direct à Lima ou faire un stop à Huaraz?

    Huaraz fait partie de notre roadbook mais il semblerait que pour en profiter il faille accumuler les randos... Pas évident que les guibolles des filles résistent à plus de 4000m d'altitude! Hésitations...

    Laurène et Aurélien, nos amis Chtis rencontrés à Puerto Madryn au tout début de notre voyage, débarquent à Huaraz.

    Leur mail nous fixe définitivement: on les retrouvera là-bas...

    Les billets en poche nous faisons un petit bisou à Manu, certains de la recroiser sur notre route vers le sud Pérou.

    Départ 21H, le bus de la compagnie Linea nous dépose le lendemain a 6h du matin. Le soleil brille déjà. La ville est plutot laide. Détruite il y plusieurs années  par un tremblement de terre, elle a été entièrement reconstruite avec des bâtiments en briques rouges d'assez mauvais goût. Heureusement, les chaînes de montagnes blanches et noires (cordillera blanca & sierra negra) qui l'entourent sont splendides.

    Formée par la rencontre, il y a plusieurs millions d'années, des plaques de Nazca et Sud Américaine, la cordillière blanche est considérée comme une des plus merveilleuses du monde. A voir tous ces pics enneigés, difficile de ne pas le croire. 

    Le Huandoy (6610 m) et l'Alpamayo (5974m) font ce qu'ils peuvent mais le Huascaran du haut de ses 6768 mètres, culmine dans le ciel bleu turquoise de la province d’Ancash. (en quechua Angash signifie bleu turquoise).

    En entrouvrant la porte de l'hostal EL TAMBO, les visages souriants de nos amis nous accueillent. Génial de se retrouver! 

    On attendra les jours à venir pour parcourir les sentiers. En cherchant à organiser notre séjour, on se rend vite compte qu'ici la nature est une poule aux oeufs d'or pour les nombreux tours operators. Pas facile de découvrir les merveilles du parc national Huascaràn sans se ruiner et sans le guide obligatoire. Pour cette raison on ne se lance pas dans le trek de Santa Cruz. 

    Vendredi 4 mai 2012

     Avant l'effort, le réconfort! Avant de randonner, nous partons nous relaxer aux Termas de Chancos sur les hauteurs de Marcarà, à une petite heure de Huaraz. Contrairement à ce que nous pensions, il ne s'agit pas de bassins d'eaux chaudes mais de saunas naturels. L'endroit est essentiellement fréquenté pas des locaux. Nous restons 45 minutes à transpirer dans une grotte sombre surchauffée à 54C°.Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Pas si facile! D'abord réticentes, Loryne & Louna finissent par venir suer avec nous. Bien ramolis, nous nous trouvons un petit coin buccolique au bord du torrentManifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz pour pique-niquer. Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazEn milieu d'après-midi, nous redescendons à pinces vers Marcarà où passent les combis en direction de Huaraz. Demain, on se lève à l'aube pour grimper jusqu'à la Laguna 69.

    Samedi 5 & Dimanche 6 mai 2012

    Finalement, nous arrivons à nous soustraire de l'arnaque organisée et c'est seuls que nous programmons de découvrir sur 2 jours la Laguna 69. Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz

    Dès 5h du mat', nous traversons la ville pour prendre le combi vers Yungay. De là, nous prenons une autre camionette pour Cebollapampa où se trouve l'entrée du parc. Au poste de contrôle, la discussion avec le garde du parc tourne au vinaigre. Nous refusons de payer les 65 soles (20 euros) par personne (1jour/5soles à partir de de 2jours/65soles, l'hallu...). En retour, il nous oblige à laisser notre matériel de camping. Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazAllégés, nous remontons dans le combi qui nous arrête au départ de la rando. Le ciel est bien dégagé et au fur et à mesure que nous avançons, nous découvrons que sommets enneigés nous entourent.

     Après 4h d'ascension, les filles n'en peuvent plus. On les remotive et c'est le souffle court que nous apercevons le superbe bleu de la Laguna. Nos efforts sont récompensés par la beauté des lieux. Encore une fois nous sommes fiers des filles qui se sont montrées très résistantes. Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazLe pain-fromage est le bienvenu et pendant 45 minutes nous restons au bord de la lagune avant de faire demi-tour. Nous retrouvons Aurélien & Laurène qui a ressenti un petit coup de mou et a préféré ne pas continuer. Ensemble, nous faisons le sentier en sens inverse. Ca descend et en 2h nous revoilà sur la piste. En quelques minutes, les tentes sont montées devant le poste de contrôle. Il est à peine 18h mais nous avons faim et froid. Les gamelles sont déjà sur les réchauds. Mauvaise surprise,Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz les pâtes achetées sur le marché se transforment en une matière gluante! La mixture est immangeable!! Chacun se glisse dans son duvet pour une bonne nuit. Malheureusement avec le froid et l'humidité ce n'est qu'au petit matin que nous trouvons le sommeil. Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz

    Nous décidons de descendre à pied la piste qui mène à Yungay.Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazManifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Les infos données par le garde sont surréalistes. Au lieu des 2h indiquées, il faut au moins 4h!! Quel c...! Après 2 bonnes heures de marche nous montons dans un taxi. A Yungay, c'est jour de marché. Les marmites du comedor ne sont pas très alléchantes. Une assiette de pâtes (pas gluantes) & poulet fera l'affaire. Les femmes du Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazManifestants à Chavin, trekkeurs à Huarazcoin portent de jolis costumes: jupons & chapeau colorés, chemisiers brodés & étincelants.

    Le combi nous ramène à Huaraz et à peine entrés à l'hôtel, nous nous précipitons sur le net voir les résultats du second tour: HOLLANDE PRéSIDENT! Une bonne raison de fêter ça entre français autour d'un petit rhum. Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazEt tous ensemble nous prévoyons d'aller découvrir le site de Chavin demain.

    Lundi 7 mai 2012 Manifestants à Chavin

    Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz

    Chavin est un petit village situé à 110km de Huaraz et connu pour son site pré-inca classé à l'UNESCO.

    Largement antérieur aux Incas (-900), le peuple de Chavin érigea ces monuments et obélisques dédiés au culte du Jaguar. Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz

    Pendant 3 h, le bus Sandoval, réservé la veille, suit les lacets d'asphalte et de terre à travers de superbes paysages de montagne. Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazA destination, nous traversons le village et ses cases colorées jusqu'à l'entrée du site.Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz

    Mauvaise surprise! Les grilles sont cadenassées! Aucun d'entre nous n'a pensé à ouvrir son "Routard" qui stipule en toutes lettres que le site est fermé chaque lundi... Nos tentatives pour attendrir les vigiles sont vaines. L'affaire semble mal barrée.

    Dégoûtés, nous restons plantés là. Au bout de quelques minutes, un petit groupe de personnes arrive et s'amasse devant la grille. Il s'agit d'une délégation municipale accompagnée de villageois qui vient s'assurer que le site est bien entrtenu par l'Etat. L'ambiance est silencieuse mais pesante. Les gardes armés de matraque sont figés comme des piquets.Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz le maire est le gars en bleu Le Maire s'entretient au téléphone avec le Directeur. A voir sa face rougir et au son de sa voix, on se doute que ça va chauffer. Les minutes passent, la tension monte. La menace de bloquer le site plusieurs jours fait son effet... les grilles finissent par s'ouvrir. L'aubaine est trop belle.Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Seuls gringos, nous nous joignons discrètement aux villageois et pénétrons sous bonne escorte à l'intérieur. En discutant, nous apprenons que la plupart d'entre eux n'ont jamais vu les vestiges de leurs ancêtres. Le prix trop élevé sans doute. Le cortège s'arrète devant les monuments et un guide donnent des explications. Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz(El lanzon)Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Visite gratuite et guidée, on peut pas se plaindre! Les mots du guide sont immédiatement suivis de ceux du Maire qui ne décolère pas. Devant une foule conquise, il s'insurge contre le manque d'entretien et le laisser-aller de la restauration. Il critique la fuite de l'argent vers Lima et demande à ce que la gestion revienne à la municipalité. Bien parlé!! En bons manifestants, nous applaudissons en choeur avec les villageois. C'est vrai que si le site est superbe, les temples sont recouverts de végétation et les pierres un peu en vrac. Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazL'ambiance se détend progressivement, les vigiles ne montrent plus les dents et les habitants sont contents de nous avoir parmi eux, ils nous sourient et viennent même nous parler. Nous avons la chance de pénétrer dans les galeries pour voir "El Lanzon" (statue représentant les dieux mi-humain, mi-animal).Ce bon moment prend fin après 2 heures de visite.Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Nous sortons ravisManifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz et partons en direction du musée à l'opposé du village.

    Cette fois pas de miracle, nous trouvons portes closes. Nous reprenons le bus vers Huaraz, heureux d'avoir vécu cette belle aventure...Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz

    La nuit tombe sur la ville. Il nous faut prévoir la journée de demain. Hésitation entre 2 randos: Churup ou Shallap? Non desservies par les transports locaux, nous sommes cette fois contraints de passer par une agence. Après négociations, le prix est intéressant. Départ prévu à 7h devant l'hôtel (pas de grasse mat').

    Mardi 8 Mai SHALLAP 

    Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazNous choisissons d'aller admirer Shallap. Boudée par les touristes qui lui préfèrent Churup, Shallap est une lagune surplombée par un énorme glacier qui s'écoule par une cascade de glace en un fougueux torrent. La rando prévue est certes moins difficile (moins pentue) mais plus longue. Pendant 4h nous marchons entre d'impressionnantes parois au milieu des troupeaux de vaches, de chevaux sauvages et de quelques ânes. Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz    Manifestants à Chavin, trekkeurs à HuarazEn chemin, nous rencontrons un couple de vieux paysans qui vivent dans des huttes isolées de pierre et de paille. Ils traient la vache et nous proposent gentiment de goûter le lait fraîchement tiré des pis. Succulent!

    Les derniers kms pourtant plats sont interminables. Nous luttons contre le vent et l'altitude (4200m) qui rend la respiration difficile. Notre rythme de marche s'en ressent et c'est à petits pas que nous gravissons la dernière colline derrière laquelle se cache la verte lagune. Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz

    Dans ce cadre magnifique, nous dévorons encore en bons français notre pain-fromage sous le regard des vaches.

    Dernières photos de groupe et nous endossons les sacs pour le retour.Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz

    Le guide et ses deux autres clients poireautent depuis un petit moment. Bien contents d'en avoir terminé, nous nous avachissons sur les banquettes du van... Plaisir de courte durée, 2 minutes plus tard, nous devons descendre et pousser le véhicule embourbé!

    Encore une superbe journée sous le soleil qui se termine par un petit apéro.

     

    Mercredi 9 Mai Fête de La Soledad et aurevoirs 

     Grasse matinée bien méritée et pas si fréquente. De toutes manières nous n'avons pas grand chose à faire aujourd'hui. Ce soir, notre petite équipe se sépare.  Les Ch'tis continuent leur remontée vers le nord et feront une halte à Trujillo. Manu, en attente de son sushi (son zamoureux), reste encore quelques jours sur Huaraz. Quant à nous, nous reprenons la route du sud. Les billets pour Lima sont déjà achetés.

    En attendant les adieux, nous passons tranquilement la journée dans les rues de la ville. La fête de la Soledad est pour ce soir mais déjà, les bandes de danseurs se trémoussent énergiquement au rythme des tambours.

    Une fois le soleil couché,Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz  Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz                                                             Parmi les danseurs                C'est lui le patron!                     incognito

    nous nous dirigeons vers la place où se déroulent les festivités. Danses et costumes se ressemblent. Les uns après les autres les groupes se succèdent dans l'église et se remuent en l'honneur de leur Saint Patron.

    Dernier repas tous ensemble puis il est l'heure de récupérer les sacs. Chacun reprend sa route. 

    Huaraz restera sans doute parmi nos meilleurs souvenirs du voyage entre la joie de retrouver nos amis de voyage et de découvrir avec eux une si belle région. Manifestants à Chavin, trekkeurs à Huaraz l'équipe au complet avant Shallap

     

     


    2 commentaires
  •  

     

     

    Pris dans notre rythme nous avons un peu zappé le bilan mensuel. Depuis que nous avons laissé derrière nous l'Argentine puis le Chili, nous sommes entrés dans un tout autre voyage. Pas mal de choses ont changé après notre envol vers l'Equateur... Nettement plus détendus, nous profitons davantage. Plusieurs raisons à cela: 

    1 le stress du porte monnaie s'est évaporé car l' Equateur, le Pérou et sûrement la Bolivie sont évidemment bien meilleurs marchés. Sans s'emballer nous ne nous privons pas.

    2 L'ambiance moins "piège à touristes" qui règne ici nous convient davantage.

    3 la rencontre avec les Chamaco, autres voyageurs et familles de globetrotters (Alan, Laurène & Aurélien, Manu la parisienne, les Talabao, ...) avec qui nous avons partagé d'excellents moments

    4 la balade équatorienne avec Milyne qui nous a tous fait du bien et a redynamisé les filles.

    5 Nous nous sommes habitués au rythme trépident qui est depuis janvier notre quotidien.

    6 les différences culturelles plus marquées ici qui  nous dépaysent vraiment.

     

    PAYS VISITE: Equateur

     

    MOYENS DE TRANSPORT:

    avion, voiture de location, bus, combi, taxis, tarabitas, cheval, chiva, pirogue

     

    PICS DE TEMPERATURES: 

    Galapagos 30°C, Quilotoa 8-10°C

     

    SANTé

    Turista d'une semaine pour Lolo à Otavalo & Banos, démangeaisons collectives (puces???)

     

    Nos escales:

    Quito, Galapagos, Quilotoa (& sa boucle), Otavalo, Mitad del mundo, Guamote, Salasaka, Banos, Ingapirca, Cuenca, Loja, Vilcabamba. 

                                                                                      

    POINT SAC à DOS: 

     Nombreux achats sur les marchés. Gros chargement & colis ramenés par Milyne

    manquent à l'appel: 1 tee-shirt à Louna, 1 paire de lunettes (Mik) de soleil.

     

    ALIMENTATION:

    Trop bon!! Chancho hornado, frites, pollo, soupes en tout genre, fruits, légumes, café culotte, tamales & humitas, choclo, plats indiens, huevos chilenos, shawarma...

     

    Ce qu'on a adoré: 

    -nager avec les loutres, tortues, les requins, pingouins....

    -La gentillesse et la simplicité des Equatoriens.

    -la beauté et la richesse de la faune marine et terrestre des Galapagos

    -flaner dans les différents marchés (animaux, fruits et légumes...).

    -les almuerzos des comedores

    -l'accueil de José et sa famille quechua à Guamote.

    -le passage de frontière équatorienne-péruvienne aussi bien pour les superbes paysages traversée que pour l'aventure qu'il représentait.Un mois en Equateur: nos impressions

    -partager ces moments de voyage avec Milyne.

    -découvrir les différents costumes traditionnels et surtout les chapeaux équatoriens (dont le fameux panamas).

    -l'espagnol rigolo de Milyne "hospedarlos"

    -la ville de cuenca et ses environs (sigsig pour le tressage du panama).

    -Une rencontre intense mais trop brève avec les voileux (Talaboa & Les Yes)

    -"El gran pez" à Isabela, sa cuisine-terrasse panoramique, la gentillesse d'Osvaldo.

    -le panama pas cher de la coopérative de SigSig...

     

    On est mitigé:

    -Notre première expérence à cheval. Lolo avait la pétoche, le canasson de Létis n'avançait pas, les postérieurs bien échauffés

    -La sortie nocturne en Chiva-discothèque sur les hauteurs de Banos.

    -Les aller-retours dues aux indications abracadabrantesques des locaux toujours prêts à aider.

     

    Ce qu'on n'a moins aimé:

    -le temps un peu couvert empêchant de voir les vnombreux volcans (51).

    -l'état des routes équatoriennes, la conduite dangereuse des locaux et l'absence de signalisation lorsque l'on avait la voiture de location.

    -la Mitad del mundo. Hyper méga toursistique. Musées nullissimes. 

    -Les tarifs, les règles trop strictes et le partage inégal (agences) aux Galapagos qui limitent les possibilités et mettent en marge les locaux.

    -les fonds marins des Galapagos.

    -notre passage à Ambato, moche et sans intérêt.

     

     

     

     


    votre commentaire
  • La petite troupe que nous formons en compagnie de Manu et Alan s'installe confortablement dans le bus Linea en partance pour Trujillo. Les 6h de bus nous transportent vers un autre Pérou. Au fil des kms, les paysages se transforment. Les montagnes recouvertes de végétations deviennent progressivement plus rocailleuses pour finalement laisser place à une plaine totalement minérale. Les bourrasques  de vent soulèvent la poussière du désert de sable qui borde la route. Les silhouettes de quelques usines et d'habitations se dessinent, Trujillo n'est plus très loin...

    A la gare routière, nous quittons Alan qui fait du coach surfing (logement chez l'habitant) et partons à la recherche d'un logement. Nous prenons nos quartiers à l'hôtel Lima. Le patron et le patio sont plutôt agréables. Davantage que le rectangle faisant office de chambre qui donne envie de partir en courant... Tans pis!! Pour cette nuit on reste mais on sort les duvets...on avisera demainTrujillo: chez les Moches & les chimùs.Trujillo: chez les Moches & les chimùs Trujillo: chez les Moches & les chimùs

    Trujillo ressemble à un grand quadrillage d'artères où circulent 24h/24 des taxis jaunes qui klaxonnent en permanence. Trujillo: chez les Moches & les chimùsNos pauvres oreilles ne s'en remettent toujours pas.Trujillo: chez les Moches & les chimùsTrujillo: chez les Moches & les chimùs Trujillo: chez les Moches & les chimùs Trujillo: chez les Moches & les chimùsTrujillo: chez les Moches & les chimùsSans être vraiment jolie, la ville possède quelques bâtiments aux façades colorées dont les portes sculptées, fenêtres et balcons forgés rappellent l'Espagne mauresque.Trujillo: chez les Moches & les chimùs

    A part la Plaza central qui présente un certain cachet, rien de très remarquable... Les trésors de Trujillo se trouvent en périphérie, aux portes du désert: Les vestiges de Chan Chan, le temple de la Lune & du soleil.Trujillo: chez les Moches & les chimùs  Trujillo: chez les Moches & les chimùs

    Dans cette région côtière, les Moches (prononcer motché), puis plus tard les Chimùs (chimou, ça fait rire les filles!) ont laissé des traces que le temps et l'érosion feront malheureusement bientôt disparaître. De Chan Chan, la plus grande ville de terre jamais édifiée sur la planète, ne restent que d'épaisses murailles, parties de bâtiments et de rares fresques restauréesTrujillo: chez les Moches & les chimùs.Trujillo: chez les Moches & les chimùs Pas facile de s'imaginer une citée qui s'étirait sur des dizaines de kms.Trujillo: chez les Moches & les chimùs

    Les temples Moches, encore plus anciens (100 à 800 av JC), ressemblent davantage à des monticules de terres qu'à autre chose. Heureusement les récentes découvertes (20 ans auparavant) ont permis de mettre à jour des fresques colorées de toute beauté.

    La visite avec guide obligatoire ne nous en a pas appris beaucoup plus. La guide avait l'air pressée et même si on traînait des claquettes, s'attardant ça et là, le petit tour s'est fait aux pas de charge. Pour résumer, les Moches n'étaient pas des tendres et aimaient bien égorger, étrangler et couper quelques têtes de temps en temps pour assurer la pérénité de leur civilisation. Il semblerait que les crues provoquées par El nino aient conduit à leur disparition...Trujillo: chez les Moches & les chimùs Trujillo: chez les Moches & les chimùs Trujillo: chez les Moches & les chimùs

    Le chien sans poils: Trujillo: chez les Moches & les chimùsTrujillo: chez les Moches & les chimùsOn attendait cette rencontre depuis longtemps et on n'a pas été déçus. Un chien qui ressemble à un cochon, pas si commun mais très moche (ne pas prononcer motché).

      

    Petites infos importantes: Trujillo: chez les Moches & les chimùsLouna a changé de pneumatiques . A chaque pas ça clignote...Trujillo: chez les Moches & les chimùsLes péruviens aiment les gâteaux pleins de crèmeTrujillo: chez les Moches & les chimùs

                                                                            Après les puces, létis soigne son champignon au pied à l'eau de mer

    envoi CNED d'avril: Lolo a bien fait ses devoirsTrujillo: chez les Moches & les chimùs Trujillo: chez les Moches & les chimùsPreuve que Létis n'écoute pas les guidesTrujillo: chez les Moches & les chimùs                 Trujillo: chez les Moches & les chimùs             Trujillo: chez les Moches & les chimùs

    Manque d'effectif: la police péruvienne recrute...Toujours prêts à filer un coup de main       pause péruvienne à la mode sur fresque  antique 

    tentatives d'invasion de l'Empire ChimùTrujillo: chez les Moches & les chimùs  Trujillo: chez les Moches & les chimùs Trujillo: chez les Moches & les chimùs

    Trujillo: chez les Moches & les chimùs  Trujillo: chez les Moches & les chimùs  Trujillo: chez les Moches & les chimùsjTrujillo: chez les Moches & les chimùs

     

    Ti Jésus                       Président 2013          on aime le Pérou

    cours d'espagnol accéléré            cuisine colombienne avec Alan             Mini-taxi

    Trujillo: chez les Moches & les chimùs  Trujillo: chez les Moches & les chimùsTrujillo: chez les Moches & les chimùsTrujillo: chez les Moches & les chimùsTrujillo: chez les Moches & les chimùsTrujillo: chez les Moches & les chimùs

    livreur en galère          Grosse boîte à chaussures            à l'aise dans un combi


    3 commentaires
  •  Vendredi 27 Avril

    Cajamarca, sur les traces d'AtahualpaCajamarca serait une ville comme les autres si elle n'avait pas été il y a plusieurs siècles le théâtre d'événements qui ont boulversé l'histoire de ce continent et de l'Humanité. C'est en effet dans cette immense plaine cernée de montagnes qu'Atahualpa, le dernier empereur Inca, fut roulé dans la farine par Pizarro et ses hommes. Par la ruse et la traitrise, une poignée de Conquistadors fit prisonnier l'Inca et réussit ainsi à anéantir un Empire d'une puissance immense.Cajamarca, sur les traces d'Atahualpa La promesse tenue d'un fabuleux trésor pour recouvrer la liberté ne sauva pas Atahualpa de la peine suprême. Abattus et désorientés par la mort de leur Chef, les incas n'opposèrent aucune résistance aux espagnols. On connaît malheureusement la suite...

    Héritière de ce lourd passé, Cajamarca a aujourd'hui deux visages. Ville coloniale qui transpire l'Espagne, elle met aussi en avant sa culture pré-colombienne. On peut y visiter ses nombreuses églises, apprécier la Plaza de Armas et l'architecture "hispanique" des bâtiments, mais aussi découvrir à Cumbe Mayo le génie hydraulique des incas et bien sûr voir le cuarto de Rescate où fut emprisonné Atahualpa.Cajamarca, sur les traces d'Atahualpa

    Les quelques jours prévus seront donc bien remplis. Sous un beau soleil matinal, nous quittons Leymebamba Cajamarca, sur les traces d'Atahualpapour 7h de bus à travers les montagnes. Cajamarca, sur les traces d'AtahualpaECajamarca, sur les traces d'AtahualpaENCore une fois, nous n'avons pas d'autres choix que de faire confiance au chauffeur. Le bus suit une piste qui est certes magnifique mais qui frôle quasi continuellement de profonds précipices... mieux vaut ne pas trop regarder par la vitre; pourtant le paysage est époustouflant!

    A l'heure de l'almuerzo, nous arrivons à Celendin. Nous apprenons devant notre assiette de "pollo escabeche" que le bus n'ira pas plus loin en raison des travaux de la DDE péruvienne. belle organisation!!!

    Nous récupérons nos sacs et rejoignons la place d'où partent les combis et les taxis. L'atmosphère y est un peu lourde, les rabatteurs font leur business voulant charger le maximum de voyageurs dans des voitures pour un prix souvent démesuré. Nous refusons mais les combis (bus collectifs) sont rares et bondés... Après négociations nous montons...dans la benne d'un pick-up. Cajamarca, sur les traces d'AtahualpaCajamarca, sur les traces d'AtahualpaContre 20 soles et la promesse d'une conduite tranquille ça peut convenir pour les 2h30 de piste vers Cajamarca. Dès les premiers lacets, on se rend compte que ça va être compliqué: c'est tape-cul et le chauffeur fonce sans se soucier de nous. Il pile en plein virage devant une voiture de police, c'était moins une!!! Après 45mn nous profitons d'un arrêt pour changer de véhicule. Un gars en 4X4 a pitié de nous (enfin des filles) et nous invite à finir le trajet avec lui. On accepte. Le chauffeur de taxi fait la tronche et repart avec seulement 10 soles...

    Confortablement installés, nous arrivons à Cajamarca à la tombée de la nuit.Cajamarca, sur les traces d'Atahualpa

    L'Hôtel Plaza donne directement sur la Plaza de Armas et est sûrement la meilleure adresse de la ville. Les autres établissements sont soit trop chers soit pouilleux. L'impression se confirme en voyant sur le registre le nom d'Alan et de Manu. Toujours à la recherche de bons plans, ils ont fait connaissance dans le bus entre Leymebamba et Cajamarca... Les filles sont heureuses de les retrouver et de former une petite équipe.

    Samedi 28 Avril

    Cumbe de Mayo

     Le petit dèj pris sur le marché est suffisant pour la matinée qui nous attend.Cajamarca, sur les traces d'Atahualpa Cajamarca, sur les traces d'AtahualpaCajamarca, sur les traces d'AtahualpaTous les 6, nous avons réservé auprès d'un "tours" la visite guidée de Cumbe de Mayo. Sur les hauteurs de Cajamarca, ce site naturel magnfique est l'occasion de s'aventurer dans le "bosque de piedras" (fôret de pierres) et d'observer les canalisations incas vieilles de plus de 1000 ans...

    Le premier arrêt au mirador permet d'avoir la ville sous nos pieds, et nos yeux...Cajamarca, sur les traces d'Atahualpa

    L'ascension est rapide et nous voilà sur le site. Dès les premiers pas, Jesus, notre guide, tente de nous discipliner un peu. Ses explications sont top mais le personnage est rigide et pas franchement bourré d'humour. Nous, ça nous amuse! Le bosque de piedras est fabuleux. Vénéré par les Incas pour les eaux qui s'y écoulent, cet endroit est aujour'hui une preuve de leur talent. Leur réseau de canalisation complexe descendait jusqu'à la ville de Cajamarca et approvisionnait champs et habitants en eau.Cajamarca, sur les traces d'Atahualpa Cajamarca, sur les traces d'Atahualpa

    Cajamarca, sur les traces d'AtahualpaCajamarca, sur les traces d'AtahualpaCajamarca, sur les traces d'AtahualpaAprès deux bonnes heures de balades nous redescendons vers la ville.Cajamarca, sur les traces d'Atahualpa La faim nous amène jusqu'au marché où mijotent souvent de bons petits plats.

    L'après-midi, toujours en groupe, nous visitons les musées de la ville et la prison d'Atahualpa: El cuarto del rescate.Cajamarca, sur les traces d'Atahualpa Demain, nous partons tous vers Trujillo et la côte.

     

     


    2 commentaires